Pour la fin du tabagisme passif subi chez soi et le droit de respirer uniquement de l'air
Initiative citoyenne
Pour la fin du tabagisme passif subi chez soi et le droit de respirer uniquement de l'air
La loi Evin a interdit de fumer dans les lieux publics et c'est une bonne chose. Mais pour les lieux privés, il n'existe rien.
Tout le monde sait que le nuage de Tchernobyl s'était arrêté à la frontière car il n'avait pas ses papiers. Pour le tabac, c'est pareil : il n'est nocif que dans l'espace public mais pas dans l'espace privé. Car sinon il y aurait des lois pour l'interdire. Non ? Non.
Au nom de la "liberté de chacun de faire ce qu'il veut chez lui", on a autorisé les fumeurs A FAIRE CE QU'ILS VOULAIENT CHEZ LES AUTRES si ces derniers avaient le malheur d'habiter trop près comme c'est le cas en immeuble par exemple.
Si vous avez un voisin fumeur pathologique dont la fumée arrive chez vous, le résultat est simple : du jour au lendemain votre existence devient invivable, comme cela m'est arrivé ainsi qu’à énormément d’autres personnes.
Il y a quelques années, une nouvelle voisine s'installait dans l'appartement situé en dessous du mien. Du jour au lendemain j'ai été envahie par l'odeur du cannabis non stop. Le tabac c'est gentil à côté car là, vous ne trouvez réellement plus aucune molécule d'air dans ce que vous respirez, seulement une odeur âcre, violente, agressive, qui dure longtemps, irrite votre gorge et vous fait tousser sans arrêt même longtemps après. Aucune pièce de mon appartement n'était épargnée.
Les "séances" commençaient à partir de 5h du matin pour se prolonger jusqu'à 23h et souvent plus, avec des nocturnes en continu les week-ends. Six mois d'enfer avant que ma tourmenteuse craignant quand même d’être repérée ne se mette au tabac, de préférence le plus nauséabond possible et toujours dans les mêmes plages horaires. La fatigue induite par tous ces réveils prématurés me faisait craindre l’accident de voiture, mais il fallait bien aller travailler.
Il existe un mouvement en France ainsi que des partis politiques souhaitant dépénaliser le cannabis. Il est inutile d'en citer les conséquences pour les victimes du tabagisme passif en général : non seulement elles pourront être enfumées violemment chez elles jour et nuit elles aussi, mais les propriétaires resteront prisonniers d'un logement qu'ils ne pourront jamais revendre ni louer: QUI voudrait vivre en permanence dans une telle pestilence ?
Dès le début j'ai compris que j'aurais affaire à un énorme problème. Mes démarches se sont soldées dès le premier essai par des insultes, elles ont été suivies de menaces de mort, de diffamation et d'une agression physique.
La gendarmerie ? Si vous n'aviez besoin de rien, vous pouviez lui demander. "Elle a le droit de fumer chez elle", me répondait-on, parfois agressivement. Point.
J’ai vécu presque trois ans dans des odeurs de tabac chroniques, toujours aux même horaires mais aussi avec des extras à minuit, une heure du matin (surtout pour m'ennuyer)... et toujours avec les mêmes conséquences sur ma vie : moral, santé, projets, etc.
Un auteur de troubles de voisinage, et là je ne parle pas que du tabac mais aussi du bruit par exemple, c'est quelqu'un qui impose sa loi et son égoïsme dans ce que je n'hésite plus à nommer depuis longtemps ces MINI ZONES DE NON-DROIT que sont les immeubles collectifs. Car seul le rapport de forces y a droit de cité.
Un auteur de troubles de voisinage, c'est quelqu'un qui se comporte en tous points comme s'il était seul. Mais lui il ne faut pas le déranger, parce que là il s’indigne et peut devenir agressif. En effet, un (f)auteur de troubles de voisinage est avant tout un hypocrite fini car il peut très bien se plaindre lui‐même d'autres troubles de voisinage, y compris – c’est du vécu - s'ils sont du même genre que ceux dont il est responsable !
Un auteur de troubles de voisinage, c'est quelqu'un qui vous envoie sans scrupules ses DECHETS sonores ou odorants. VOTRE logement devient SA poubelle.
Un auteur de troubles de voisinage se moque comme de sa première cigarette ou sa première chaîne hi‐fi des conséquences que son attitude aura sur ses victimes : moral, santé, personnes âgées, enfants en bas âge, etc. C'est normal, il leur est supérieur.
Un auteur de troubles de voisinage n'a AUCUN remords, AUCUNE empathie pour sa ou ses victimes lesquelles peuvent très bien avoir des soucis personnels importants mais tant pis, ce n'est pas son problème car quoi qu'il arrive il a tous les droits. Du moins c'est ce qu'il a décidé.
Un auteur de troubles de voisinage n'hésite pas à mentir pour masquer son attitude et ses comportements agressifs en cas de plaintes. Ce qui n'est pas le cas de sa victime, et c'est pour cela qu'il est difficile à cette dernière de se défendre car elle a des limites là où l'autre n'en a aucune.
Bien entendu, un auteur de troubles de voisinages agira toujours sans témoins.
Enfin, pour tous les autres résidents l'em***deur c'est vous et pas lui. Dans la plus pure inversion des valeurs, protester vous met automatiquement en tort.
La victime, de son côté, est coincée dans l'obligation de rester stoïque parce que sinon c'est elle qui sera condamnée ‐ essayez donc de rester serein(e) face à un harcèlement quotidien aussi important que celui que je décris ‐ donc elle rumine et ne peut rien faire d'autre, ni projets, ni liberté de penser, de vivre normalement, RIEN.
Apporter des preuves devant un tribunal est très difficile, car il faut trouver des témoins – On comprend très vite qu’aucun autre voisin ne se proposera par crainte de représailles ou tout simplement par indifférence - et en nombre suffisant. Un huissier coûte très cher et n’apportera qu’une preuve limitée. Filmer les faits est interdit par la loi. Il est donc pour ainsi dire impossible de constituer un dossier solide.
C'est à moi qu'on a reproché, y compris agressivement, de ne pas supporter l'odeur du tabac 365 jours par an, de jour comme de nuit.
C'est à moi qu'on a dit des choses comme : "vous voulez vraiment porter plainte ? Si vous voulez, je n'ai que ça à faire", "Vous savez le tabac c'est comme les goûts et les couleurs : il y en a qui supportent et d'autres non".
C'est contre moi que mon agresseur a porté plainte après m’avoir agressée et en inversant les rôles, et en me calomniant auprès des autres résidents qui ont tout gobé par indifférence et lâcheté.
C'est à moi qu'on a interdit de porter plainte en premier, et c'est à moi qu'on a dit que mes plaintes étaient classées sans suite.
C'est à moi qu'on a fait âprement la leçon sur les "droits de faire ce qu'il veut chez lui" de ma voisine alors que je n’en pouvais plus de respirer ce poison en permanence !
L'autre s'en est tiré sans dommage malgré les menaces, les insultes et les agressions. Elle avait tous les droits et moi seulement des devoirs.
Pourtant j'ai des droits moi aussi. Ainsi que les nombreuses autres victimes du tabagisme passif dont on peut lire sur le net les témoignages souvent désespérés. Ces droits sont méprisés par la loi et les forces de l'ordre, mais ils existent. CAR JAMAIS PERSONNE NE DEVRAIT AVOIR A SE JUSTIFIER D'AVOIR LE DROIT DE RESPIRER UNIQUEMENT DE L'AIR CHEZ SOI ET D'Y VIVRE DANS LE CALME. Ce qu’ont bien compris les autorités de San Francisco qui ont voté en décembre 2020 une loi interdisant de fumer dans les appartements.
A la place, j’ai du vivre, si on peut appeler cela vivre, dans l'odeur quotidienne de cigarette et de joints plus le risque permanent d'une autre agression. Combien d’autres personnes sont dans ce cas ?
Aujourd’hui, ce triste individu est parti pour laisser la place à un autre fumeur (et bruiteur). Il sait tout ce qu’il m’a causé, n’a aucun remords et se permet même de me narguer. Je dois donc supporter là aussi quotidiennement son tabagisme et plusieurs fois par jour. Bref, ça n’arrêtera jamais.
Toutes les études démontrent que le tabagisme passif peut tuer même à faible dose, et c’est d’ailleurs le cas en France pour des milliers de personnes par an si l’on en croit le site du ministère des solidarités et de la santé et bien d’autres. C’est donc non seulement c’est le crime parfait, mais leurs auteurs bien que connus ne seront jamais poursuivis. Il peut aussi aggraver des problèmes de santé existants ou en créer de nouveaux. Or, les logements construits de nos jours sont de plus en plus petits. Avec l’urbanisation galopante, les gens vivent de plus en plus entassés les uns sur les autres et cette situation ne pourra que se reproduire de plus en plus souvent. Alors que tout comme pour le bruit on pourrait stopper le mal à la source, mais pas à l'arrivée car il s'infiltre de partout, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Il est très important de comprendre que même si le trouble réel est discontinu, le malaise, lui, devient continu 24h/24, tout simplement parce qu'on se met à attendre la prochaine fois dont on ne sait jamais quand elle viendra.
Nous, signataires, demandons l'interdiction de fumer dans les lieux privés dès lors que cela atteint et indispose les occupants d'autres lieux privés. Nous demandons une réelle implication des pouvoirs publics avec des amendes en cas de manquement.
Parce que la liberté de l'un s'arrête là où commence celle de l'autre. Et que pénétrer chez quelqu'un sans son autorisation par le bruit ou l'odeur est assimilable à une violation de domicile ainsi que, selon la gravité, à du harcèlement (fréquence et/ou durée et/ou répétition) même si celui‐ci n'est pas explicitement ciblé, car cela ne change strictement rien aux conséquences.
Parce que "J'ai le droit de faire ce que je veux chez moi" ne devrait plus jamais être synonyme de "J'ai le droit de faire ce que je veux chez les autres".
Parce que le tabac est un poison mortel dans TOUS les cas de figures et que personne ne devrait être forcé de le respirer contre sa volonté.
Mesdames et Messieurs les député(e)s, nous comptons sur vous.
Cette pétition a été classée par la commission :
Conformément à la décision prise par la Commission des affaires sociales lors de sa réunion du 13 janvier 2021, toute pétition n’ayant pas recueilli plus de dix mille signatures dans un délai de six mois après son dépôt fait l’objet d’un classement d’office.