Rendez-nous nos enfants, notre attention, notre démocratie : stoppons le modèle économique toxique des réseaux sociaux
Initiative citoyenne
Rendez-nous nos enfants, notre attention, notre démocratie : stoppons le modèle économique toxique des réseaux sociaux
Mesdames et Messieurs les élu.es,
- Nous, citoyen.es et parents, vous écrivons avec un cri du cœur : “arrêtez le saccage de nos vies par les réseaux sociaux !”
Ces plateformes ne volent pas seulement notre temps, elles dévorent l’avenir de nos enfants, fracturent nos familles et menacent le bien vivre ensemble. Il est temps d’agir avec une loi forte et contraignante.
Interdisez leur business model basé sur la captation, la rétention de notre attention et l'extraction de nos données (notamment comportementales) pour les "vendre" aux annonceurs.
Stop à l'exploitation des biais cognitifs de notre cerveau : biais de négativité, de complétion, de conformité, peur de manquer, récompense aléatoire...
Nous demandons que vous interdisiez les mécanismes addictifs et imposiez un modèle économique respectueux de notre liberté.
-------------------------------
Un constat accablant : nos jeunes et le vivre ensemble en danger
· Santé mentale :
- 45 % des adolescents (11-15 ans) souffrent de troubles anxieux, dont 8 % de manière sévère (Santé publique France, 2025).
- 22% des élèves déclarent avoir déjà subi une situation de cyberviolence sur les réseaux sociaux (Ipsos 2025).
· Temps d’écran et attention :
- Le temps moyen d’attention est passé de 2,5 minutes en 2000 à 47 secondes en 2024 (Université de Californie).
- Les adolescents passent en moyenne 7h22 / jour devant les écrans, ce qui réduit leur capacité à maintenir une attention soutenue sur des tâches complexes (GoStudent, 2025).
· Société :
- La polarisation et les bulles informationnelles détruisent le débat, fragmentant l’espace public (Harvard French Review, juin 2025).
- Les discours haineux se propagent 6 fois plus vite que les autres (Global Project Against Hate and Extremism, 2023).
De nombreux jeunes vont mal : stressés, parfois violents, de moins en moins capables de se concentrer.
Ils passent leurs soirées, leurs week-ends à scroller, exposés à des contenus hyperviolents, dégradants, anxiogènes.
La pulsion du « tout, tout de suite » remplace le désir qui, lui, s'élabore avec le temps… mais aussi le vagabondage mental et le contact avec la nature qui « font » les êtres humains.
Nous les parents, voulons réguler/cadrer nos enfants face à cette dépendance et donc à la perte d'attention, mais la bataille "juste défensive" semble impossible : c'est David contre Goliath. A quoi sert de soutenir/expliquer/confisquer/punir... quand les laboratoires de captologie sont à l'œuvre, visant directement "l'irrépressible" pour le cerveau ?
Les jeunes filles souffrent d’une image déformée de leur corps et sont particulièrement victimes de cyberharcèlement.
Nos familles se désagrègent, hypnotisées par des écrans qui captent leur attention comme une drogue.
Pendant ce temps, les majors détenant les réseaux sociaux s’enrichissent.
Leur modèle économique ? L'extraction de nos données. Monétiser notre attention, en exploitant les biais de notre cerveau (biais négativité, de complétion, peur de manquer, récompenses aléatoires). Ils ont emprisonné notre attention dans leurs laboratoires de captologie. Les lanceurs d'alerte se multiplient.
Alors que les créateurs de ces outils addictifs protègent leurs propres enfants de leurs inventions, ils laissent nos enfants se noyer dans un flot de contenus toxiques.
Cette crise de l'attention n’est pas une fatalité !
- Nous exigeons une loi forte et immédiate pour protéger nos enfants :
1. Interdire les mécanismes addictifs :
○ Fin du scroll infini, des notifications intrusives, des likes automatiques.
○ Passer à des algorithmes chronologiques (comme le fil chronologique de Twitter/X avant l’introduction de l’algorithme de tri par engagement) pour éviter la polarisation, les bulles informationnelles, l'isolement intellectuel, la personnalisation extrême.
2. Protéger les mineurs :
○ Interdiction progressive des réseaux sociaux pour les mineurs avant 16 ans,
puis avant 18 ans avec vérification d'âge stricte.
3. Sanctionner les plateformes récalcitrantes :
○ Jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial (Digital Services Act).
4. Soutenir des alternatives éthiques et un nouveau modèle économique plus sain (sans publicité, sans d’algorithmes manipulateurs, avec les données protégées...).
Nous ne demandons pas une censure, mais une régulation des mécanismes conçus pour rendre dépendant – comme on régule le tabac et qu'on interdit la drogue.
Des pays ont déjà agi : le Danemark, la Norvège a interdit la pub ciblée pour les mineurs, l’Australie a voté une loi pour interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
La France doit faire mieux.
Rendez-nous :
● Nos enfants qui rêvaient de danse, de basket et de skatepark.
● Nos adolescents qui avaient des passions et des ambitions.
● Nos familles qui se parlaient sans cette hyperconnexion aux écrans.
● Nos élans collectifs, nos valeurs communes.
Avec votre aide, nous y arriverons.
Cela fait moins de 8 000 jours que les réseaux sociaux existent (Facebook - 2004).
Nous pouvons encore inverser la tendance, en ciblant leur modèle économique avant tout.
À vous, élu.es, de choisir. La France est la patrie des Lumières. Soyez à la hauteur. Portez notre voix à l’Assemblée nationale et en Europe.
Protégez notre jeunesse. Protégez notre démocratie.
Nous comptons sur vous.
Christelle Lepetit, maman de 2 enfants et citoyenne
Partager: