Contre le matraquage fiscal des retraités

Un pays qui s’en prend à ses anciens n’a pas beaucoup d’avenir.

Non! Tous les retraités ne passent pas leur temps en croisière.
Quel que soit le montant de leur pension, ils ont majoritairement perdu une grosse partie de leurs revenus antérieurs en partant à la retraite.
Beaucoup continuent malgré cela de soutenir financièrement et matériellement leurs enfants et petits enfants.
Avec l'âge, les frais de santé deviennent plus importants. Et ils sont de plus et plus mal remboursés. Parallèlement, les cotisations des mutuelles augmentent vertigineusement avec l’âge.
Deux millions de retraités vivraient sous le seuil de pauvreté.

Alors qu’il prend des pincettes pour ne pas demander une contribution minime aux possesseurs de patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, le projet de budget 2026 envisage de forfaitiser à hauteur de 2 000 Euros l’abattement de 10% dont bénéficient actuellement les revenus des retraités et d'augmenter significativement en conséquence l'imposition de beaucoup d'entre eux.
Et aussi de s’en prendre à l’indexation sur l’inflation des pensions et des minimas sociaux, y compris le minimum vieillesse.

Certes, les retraités n’ont plus la possibilité de faire grève, ni de paralyser les transports publics, ni de couper l’électricité. Ils n’ont pas de camions pour bloquer les raffineries, ni de tracteurs pour bloquer les routes.
Ainsi, les revenus des retraités semblent pouvoir constituer une variable d'ajustement facilement mobilisable sans gros risque social.
Mais n’oubliez pas, mesdames et messieurs les élu(e)s que les retraités ont encore des bras pour voter.

Nous sommes toutes et tous des anciennes et des anciens en devenir.

Exigeons le maintien de l’abattement de 10% sur les revenus imposable  des retraités, ainsi que de l’indexation des pensions et du minimum vieillesse.