Lutter contre le terrorisme : réduire la couverture médiatique des attentats
Initiative citoyenne
Lutter contre le terrorisme : réduire la couverture médiatique des attentats
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Les actes de terrorisme se distinguent des actes criminels ordinaires par leur dimension politique, ainsi que par la volonté d’instaurer un climat de peur au sein de la société. Le mot terreur renvoie à un état de peur intense, capable de paralyser. Or pour que la peur se diffuse, il faut des relais. Se pose ici la question de la responsabilité des médias.
Pour ces médias, a fortiori les chaînes d’information en continu, ces actes de violence extrême permet de faire gonfler l’audimat sans nécessiter de gros efforts, puisqu’il suffit d’un plateau et d’un envoyé spécial pour animer des heures d’émission. Toute la tactique ici consiste à jouer sur l’émotion vive que vont susciter la nouvelle d’un drame de grande ampleur et l’attente d’éléments nouveaux pour déterminer le nombre de victimes ou l’identité de l’auteur auprès des auditeurs.
Ce qui transforme un attentat en acte de terrorisme, c’est donc la couverture médiatique faite de l’événement. Par recherche de sensationnalisme, ces médias instaurent ainsi un climat de terreur parmi leurs audiences, devenant les relais des terroristes à qui ils offrent une forme de célébrité.
En outre, les homicides en règle générale jouissent d’une importante couverture médiatique alors qu’ils représentent moins d’un demi-pourcent des décès en France, derrière les cancers, les maladies cardio-vasculaires, les morts liées à la consommation de drogue, celles dues à l’obésité et au diabète, les maladies infectieuses, les accidents domestiques, les maladies respiratoires, les suicides, les accidents de la route et les accidents professionnels.
C’est pourquoi, nous demandons que soit imposée une limite de temps dans le traitement des attentats terroristes :
– 40 minutes par jour, bandeaux inclus, pour les chaînes de télévision ;
– 30 minutes par jour pour les stations de radio.
Il ne s’agit pas de censurer les journalistes, mais bien de limiter la portée des actes terroristes en France en se cantonnant à une information factuelle, sans entraver l’action de la police, ni livrer les familles des victimes en deuil à toute forme de voyeurisme. Cette limitation peut aussi s’appliquer aux meurtres sans rapport avec le terrorisme, mais qui contribuent à créer un climat de terreur au sein d’une population déjà soumise à de nombreux facteurs de stress.
Nous vous demandons, mesdames et messieurs les parlementaires, de bien vouloir examiner cette proposition.
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