Choisissons librement le mode d’instruction donné à nos enfants
Initiative citoyenne
Choisissons librement le mode d’instruction donné à nos enfants
Longtemps l’école publique a fait la fierté et la réussite de la France. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. De toutes parts, des critiques la visent. Les raisons en sont plurielles ; l’on en énoncera seulement un petit nombre :
- du côté de l’institution scolaire, une évidente dégradation de « l’offre » publique : niveau des élèves en forte baisse (dont témoigne notre chute libre dans le classement PISA), perte de valeur des diplômes, classes surchargées, pénurie d’enseignants, ceux-ci insatisfaits de leurs conditions de travail et progressivement remplacés par des contractuels insuffisamment formés, manque d’AESH, rythmes scolaires inadaptés, hausse des cas de violences et de harcèlement… ;
- du côté des parents, une évolution marquée des valeurs et des mœurs éducatives : bienveillance, respect des rythmes de l’enfant, prise en considération de l’individualité de chacun, remise en question des pratiques scolaires traditionnelles, intérêt pour les pédagogiques alternatives, recherche de l’épanouissement plutôt que de la conformité au système…
On l’aura compris : pour beaucoup d’entre nous, familles, l’école publique ne fait plus autorité. Lui livrer nos enfants — a fortiori des tout-petits, depuis que l’âge de la scolarisation obligatoire a été abaissé à trois ans — ne nous paraît plus acceptable. Pourtant, nous nous y voyons trop souvent contraints : parce qu’il n’est d’offre alternative qui nous soit accessible là où nous habitons, ou parce qu’on refuse le droit d’instruire nos enfants en famille. Certes, quelques-uns trouvent une échappatoire dans l’expatriation ou dans la désobéissance civile ; mais nous ne saurions, tous, suivre leur exemple.
Nous faisons partie intégrante de la société actuelle. Nous ne sommes ni des séparatistes, ni des originaux. Nous sommes pompiers, psychologues, enseignants du public, agriculteurs, gendarmes, restaurateurs, artistes, éducateurs, infirmières, médecins, chefs d’entreprise, mères au foyer…
Nous, familles si diverses mais unies par un même souci, nous réclamons le droit de choisir librement et individuellement, sans discrimination de classe, de moyens financiers ni de niveau de diplôme, le mode d’instruction que nous jugeons le plus conforme à l’intérêt de nos enfants et à nos valeurs éducatives, ainsi que nous y encourage l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants. »
Pour que ce droit soit respecté, il faudra mettre en œuvre :
- le retour à un régime déclaratif de l’instruction en famille, pour nous prévenir contre les refus d’autorisation trahissant un arbitraire politique ;
- une aide à la création et au fonctionnement des écoles privées hors contrats, afin que l’offre éducative se diversifie sur tout le territoire français et que les frais d’écolage ne fassent plus obstacle à la scolarisation d’enfants issus de milieux modestes ;
- une consultation citoyenne sur les améliorations dont l’école publique pourrait faire l’objet : budget, effectifs des classes, choix pédagogiques, modalités d’inclusion, rythmes scolaires…
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