Pour que la France propose une force internationale d’interposition en Palestine via l’Assemblée générale de l’ONU
Initiative citoyenne
Pour que la France propose une force internationale d’interposition en Palestine via l’Assemblée générale de l’ONU
Le 7 octobre 2023, une attaque terroriste du Hamas contre Israël a causé la mort de plus d’un millier de civils et déclenché une guerre d’une ampleur sans précédent. La riposte israélienne, d’une intensité massive et continue, a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza : des dizaines de milliers de victimes civiles, la destruction d’infrastructures vitales et des déplacements massifs de population.
Ces faits constituent des violations répétées du droit international humanitaire et des Conventions de Genève.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, chargé du maintien de la paix, demeure paralysé par l’usage répété du veto, empêchant toute décision efficace en faveur de la protection des civils.
Pourtant, la Charte des Nations Unies (articles 10 à 14) et la Résolution 377 A (Uniting for Peace, 1950) permettent à l’Assemblée générale, lorsqu’il y a blocage du Conseil de sécurité, de recommander des mesures collectives, y compris l’établissement d’une force internationale destinée à protéger les populations et à rétablir la paix.
La France dispose d’une légitimité historique particulière dans ce domaine. Elle a contribué à des initiatives de maintien de la paix, comme la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL, 1978), et a joué un rôle lors de la première Force d’urgence de l’ONU pendant la crise de Suez (1956). Elle s’est également impliquée dans les processus de paix israélo-palestiniens (conférences de Madrid, Accords d’Oslo).
En outre, la France a des obligations juridiques claires. En tant qu’État partie aux Conventions de Genève, elle doit agir pour faire respecter le droit international humanitaire. Le principe de la Responsibility to Protect (R2P), adopté par l’ONU en 2005 et soutenu par la France, établit que la communauté internationale a le devoir d’intervenir par des moyens appropriés lorsqu’une population est victime de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de nettoyage ethnique.
Nous demandons donc :
1) Que la France prenne l’initiative de convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale sur la situation en Palestine ;
2) Qu’elle propose la création d’une force internationale d’interposition et de protection des civils, placée sous mandat de l’Assemblée générale en vertu de la Résolution 377 A ;
3) Qu’elle appelle les États volontaires à contribuer financièrement et militairement à cette mission, pour garantir sa crédibilité et son efficacité.
Par cette démarche, la France démontrerait qu’il existe une alternative au blocage diplomatique et qu’elle place le respect du droit international et la protection des civils au cœur de son action internationale.
Partager: