Se donner les moyens pour l'agriculture et l'environnement de demain

Cela fait depuis un moment que je réfléchis aux solutions pour l'agriculture de demain.

La pétition amie de Eleonore Pattery a rappelé un élément extrêmement important: l'intelligence collective.

J'ai travaillé plusieurs fois dans l'agriculture: dans l'élevage, le maraîchage, les vendanges, l'aide à populariser d'autres visions de l'agriculture… et je me suis aussi intéressé de près à la science de manière générale et pas que pour mes études, mais pour la vie aussi.

Même le meilleur scénario climatique, miraculeux et pour l'expérience de pensée, nous obligera en France à développer une approche globale extrèmement exigente, nécessitant de nouvelles solidarités et l'intelligence collective.

Nous avons cruellement besoin de géologues, d'hydrologues, d'écologistes scientifiques, d'agronomes, de biologistes, de sociologues, d'historiens, de médecins, mais aussi de pépiniéristes, de paysans et paysannes, de particuliers, d'artistes, de jardiniers, de cuisiniers, de naturalistes, d'entomologistes, de cartographes, de logisticiens, de citoyens tirés au sort, etc…

Comment ces personnes pourraient se réunir?

Dans des structures permettant de travailler sérieusement sur l'expérimentation, la prospective concrète, la résilience écologique, les solutions agricoles et non les maladaptations qui sont destructrices et aggravent la catastrophe.

Nous avons besoin d'élargir le champ de vision, examiner les possibles beaucoup plus largement, penser à long terme, et expérimenter des stratégies globales de manière concrète en vue de les mettre en place plus largement.

Ces structures pourraient être gérées par des fédérations de municipalités et discutées dans des conventions citoyennes, y compris locales bien sûr.

Mais pour tout cela, il faut en urgence des moyens publics.

Le réchauffement climatique et les maladaptations qui en découlent nous font perdre des milliards, et si rien n'est fait, risquent de nous en faire perdre encore beaucoup plus.