Alternative à la suppression de deux jours fériés dans le budget 2026
Initiative citoyenne
Alternative à la suppression de deux jours fériés dans le budget 2026
Monsieur le Premier Ministre,
Vous avez récemment évoqué l’idée de supprimer deux jours fériés dans le cadre du budget 2026. En tant que maire d’un petit village, je me permets de réagir à cette proposition par une réflexion plus large, et une alternative constructive.
Force est de constater que les jours fériés dits « de commémoration » — tels que le 8 mai ou le 11 novembre — ne remplissent plus, pour une grande partie de la population, leur fonction initiale de mémoire collective. Seules quelques personnes assistent aux cérémonies, et ces jours sont, dans la pratique, surtout utilisés comme jours de repos ou de départ en week-end.
Face à ce constat, plutôt que de supprimer arbitrairement deux jours fériés, pourquoi ne pas repenser globalement leur usage ? Je propose donc de supprimer l’ensemble des jours fériés actuels à l’exception du 1er mai et du 25 décembre, et de les remplacer par sept jours de congés supplémentaires à poser librement. Ce dispositif offrirait plusieurs avantages :
• Respect des convictions personnelles et religieuses de chacun, dans un esprit de laïcité ouverte ;
• Meilleure adaptation aux contraintes familiales (éloignement, organisation personnelle) ;
• Simplification du calendrier social tout en maintenant le droit au repos , calendrier scolaire plus propice à un étalement régulier des congés .
Pourquoi maintenir le 1er mai et Noël ?
• Le 1er mai, journée du travail, pourrait retrouver tout son sens : au lieu d’être figée dans un immobilisme, elle deviendrait un jour actif de réflexion et de célébration autour du monde du travail. Ce pourrait être l’occasion de forums, de fêtes, de portes ouvertes dans les entreprises, voire d’initiatives solidaires (comme le don d’un jour de dividende ou dons au profit de causes sociales de licenciement de sociétés en liquidation judiciaires).
• Le 25 décembre, bien que d’origine chrétienne, est profondément ancré dans les traditions culturelles et familiales françaises, et reste, même dans sa dimension commerciale, un jour de rassemblement national.
En résumé, faisons preuve de cohérence. Si l’on souhaite faire évoluer les jours fériés, faisons-le dans un esprit de modernité, d’inclusion et de liberté. Donnons à chacun les moyens de choisir les jours qui comptent pour lui, plutôt que de préserver formellement des dates vidées de leur portée.
Je vous invite, Monsieur le Premier Ministre, à considérer cette proposition comme une base de réflexion plus juste, plus libre, et mieux adaptée à notre société.
Thierry Masson
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