Pour une régulation écologique et éthique des intelligences artificielles

Je rédige cette pétition avec l’aide d’une intelligence artificielle.
Et je vous demande aujourd’hui de légiférer pour que ce type d’outil — utile, puissant, mais énergivore, envahissant, opaque — soit enfin encadré.

Pas interdit.
Pas diabolisé.
Mais régulé, limité, et soumis à l’intérêt général.

Car pendant que les citoyennes et citoyens se voient imposer la sobriété énergétique, les géants du numérique étendent sans frein des infrastructures qui consomment des ressources colossales.
Pendant que nous faisons des efforts concrets pour réduire notre impact, les usages non essentiels des IA explosent — dans l’ombre, sans transparence, sans débat public.

Il est temps que cela change.

CE QUE NOUS DÉNONÇONS
L’expansion massive des intelligences artificielles génératives se fait :
• sans cadre légal clair
• sans transparence sur les ressources consommées
• sans contrôle citoyen ou environnemental

Des modèles énergivores tournent 24h/24 pour générer en boucle des textes, des images, des vidéos ou des voix. Leurs usages ne sont pas toujours utiles ni même justifiables.
Et pourtant, leur déploiement est facilité, encouragé, normalisé.

Nous dénonçons :
• l’opacité sur l’empreinte carbone réelle des IA
• l’absence de critères éthiques ou écologiques dans leur intégration
• l’explosion des usages futiles à fort coût énergétique
• le déséquilibre entre contraintes citoyennes et libertés technologiques industrielles

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LE MIRAGE DES USAGES "LUDIQUES"
Des millions de requêtes sont envoyées chaque jour pour générer :
• des portraits IA “façon Pixar”
• des vidéos deepfake de célébrités décédées
• des voix synthétiques utilisées dans des sketchs ou des canulars
• des images absurdes produites pour amuser, choquer, distraire

Mais derrière ces apparences “fun”, ce sont des modèles de plusieurs milliards de paramètres qui s’activent, alimentés par des data centers ultra puissants.
Et tout cela, souvent, sans que l’utilisateur en ait conscience.

Nous ne reprochons pas aux jeunes générations de tester ces outils.
Nous reprochons à l’industrie de leur offrir des moyens de polluer massivement, sans jamais leur dire ce qu’ils font vraiment.
Le problème n’est pas dans l’usage. Il est dans le mensonge par omission.

CE QUE NOUS DEMANDONS
1. TRANSPARENCE ÉCOLOGIQUE OBLIGATOIRE
• Affichage public de l’empreinte carbone moyenne des services d’IA utilisés
• Indication visible de l’impact énergétique par action (requête, image générée, etc.)
• Publication annuelle des données environnementales par les opérateurs IA (cloud, serveurs, refroidissement, eau…)

2. ENCADREMENT LÉGAL DU DÉPLOIEMENT

• Réglementation des usages non essentiels ou ludiques dans le cadre européen
• Limitation des usages d’IA générative dans les services publics tant qu’aucun cadre écologique clair n’est défini
• Interdiction des pratiques d’optimisation technologique sans étude d’impact énergétique préalable

3. RÉGULATION ÉCOLOGIQUE ET FISCALE
• Plafonnement énergétique par utilisateur ou service
• Taxation spécifique des géants de l’IA proportionnelle à leur impact environnemental réel
• Financement public prioritaire pour les modèles sobres, éthiques, open-source et localement hébergés

4. GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE ET INDÉPENDANTE
• Création d’une autorité publique indépendante dédiée au suivi éthique et écologique de l’intelligence artificielle
• Intégration de la société civile, de scientifiques, de philosophes du vivant et d’experts de l’environnement dans les instances décisionnelles

CE QUE NOUS VOULONS
Une société qui choisit ses outils.
Une technologie au service du sens, pas de la démesure.
Une IA encadrée, transparente, régulée, responsable.
Et surtout : une technologie qui ne détruit pas ce qu’elle prétend organiser.

Nous ne sommes pas technophobes.
Mais nous refusons que cette transformation se fasse dans le déni, l’euphorie, ou l’aveuglement.

Il est temps de penser le futur à hauteur de vivant.

Je dépose cette pétition en tant que citoyenne, sans affiliation ni spécialisation.
J’utilise ce type d’outil aujourd’hui pour dénoncer son dérèglement.
C’est un paradoxe. Et c’est exactement pour cela qu’il faut réagir. Maintenant.