Pour une révision des avantages matériels accordés aux parlementaires
Initiative citoyenne
Pour une révision des avantages matériels accordés aux parlementaires
Nous, citoyennes et citoyens, appelons l’Assemblée nationale à engager une réforme des avantages accordés aux parlementaires, afin de rétablir un équilibre juste entre représentants et représentés.
Aujourd’hui, un citoyen ordinaire assume personnellement les frais liés à son activité professionnelle : déplacements, logement, repas, outils de travail… Ces charges pèsent d’autant plus lourd qu’elles ne sont que partiellement déductibles des impôts, et toujours à condition de pouvoir les justifier strictement.
À l’inverse, les députés et sénateurs bénéficient d’un ensemble d’avantages matériels financés par l’argent public : moyens de transport remboursés, restauration à tarifs réduits, logement facilité, indemnités dédiées aux frais de mandat non imposables, etc. Et cela, alors même que leur rémunération est largement supérieure à la moyenne nationale.
Cette situation soulève une question de fond : comment justifier que ceux qui sont censés représenter les citoyens soient, sur le plan matériel, si éloignés des réalités qu’eux-mêmes vivent au quotidien ?
Les élus ne travaillent pas à la place des citoyens : ils travaillent pour eux. Il est donc naturel qu’ils soient traités avec équité, mais pas avec privilège. Exiger des efforts constants à la population tout en conservant des avantages disproportionnés en haut lieu ne peut qu’aggraver la défiance démocratique.
Nous demandons :
Une révision complète des dispositifs d’indemnités, d’aides et de remboursements accordés aux parlementaires, afin de les aligner davantage sur le régime commun des citoyens ;
Un renforcement des exigences de transparence et de justification sur l’usage des fonds publics dans le cadre de leur mandat ;
Une reconnaissance claire que l’engagement public implique l’exemplarité, et non le traitement de faveur.
La démocratie ne s’use que lorsqu’on en abuse. Il est temps de faire évoluer nos institutions vers plus d’exigence, plus de cohérence et plus de respect envers celles et ceux qu’elles représentent.
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