SYNDICATS SOUS PERFUSION, DISCOURS SOUS INFLUENCE : POUR UN RETOUR A L'INDEPENDANCE SYNDICALE
Initiative citoyenne
SYNDICATS SOUS PERFUSION, DISCOURS SOUS INFLUENCE : POUR UN RETOUR A L'INDEPENDANCE SYNDICALE
A l’attention de l’Assemblée Nationale Appel citoyen pour une réforme urgente
Pour mémoire : la charte fondatrice du syndicalisme repose sur un principe clair : l’indépendance par les cotisations
Pendant trop longtemps, les syndicats ont été financés par des ressources publiques, parfois même par des entreprises du privé, sans transparence, ce qui les rend dépendants et affaiblit leur rôle de contre-pouvoir.
Un syndicat financé parc ceux qu’il est censé surveiller ne peut remplir sa mission sans compromis, quitte peut-être à devenir des officines.
Cette perfusion financière a transformé leur discours, souvent aligné sur les positions du secteur public.
A cette dépendance, s’ajoute une dérive préoccupante : certains syndicats ne se contentent plus de défendre les intérêts sociaux et économiques des travailleurs. Ils cherchent désormais à orienter le débat politique, à influencer des choix électoraux, voire à incarner une idéologie partisane.
Ainsi, au lieu de rester des vecteurs de revendication professionnelle, certains syndicats deviennent des acteurs politiques à part entière, avec des positions publiques, des soutiens affichés, et des alliances militantes.
Cette évolution éloigne le syndicat de son objet initial et crée une confusion nuisible : défendre l’intérêt du travailleur n’est pas militer pour un camp.
Les conséquences sont multiples : perte de crédibilité, repli de nombreux travailleurs qui ne se sentent plus représentés, fragmentation du discours syndical, et affaiblissement du dialogue social.
Bon à savoir les adhésions représentent 3 à 4 % du budget global des syndicats. la France a le taux de syndicalisation le plus bas d’Europe Occidentale !
Impact budgétaire
La fin des subventions directes et indirectes permettrait une économie de près de 4 milliards d’euros par an. Cela contribuerait à diminuer notre dette abyssale.
Leur coût est invisible, mais réel : chaque salarié paie, indirectement, même sans adhérer aux syndicats à travers le 0,16 % de la masse salariale, représentant un montant de près de 96 millions d’euros en 2023.
Paradoxe préoccupant : malgré une baisse de 370 000 adhérents entre 2014 et 2023, les syndicats ont vu leurs ressources augmenter de 20 millions d’euros sur la même période.
Qui peut imaginer qu’une entreprise perdant des parts de marché puisse constater dans le même temps, une hausse de ses ressources ?
Injustice à corriger d’urgence :
Le privé paie - le public est préservé
Ce que nous dénonçons :
- Préfon retraite, système par capitalisation, initiée par les syndicats, au profit de la fonction publique et toujours refusée au privé. Encore aujourd’hui...
- Dans la fonction publique : emploi quasi garanti ; congés spécifiques ; aides dédiées ; jours de carence réduits ; retraite calculée sur les 6 derniers mois, avec régulièrement un avancement dans l’échelon 6 mois avant le départ. Hasard bien orchestré ? ; primes spécifiques ; etc.
- Le privé verra le calcul de sa retraite établie sur les 25 meilleures années, est assujetti à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie, n’a pas de Prefon retraite...
- Et pendant que l’on parle de représentativité... qui a défendu Simca, Moulinex, la sidérurgie disparue est tant d’autres pans de l’industrie ? Personne ?
- Pourquoi ce deux poids, deux mesures de la part des acteurs de la paix sociale ?
Juste un petit aparté concernant la mémoire sélective des syndicats :
- Eté 1993 : réforme Balladur concernant la retraite du secteur privé. Celle-ci passera à 40 annuités, calcul de son montant établi sur les 25 meilleures années (au lieu de 10), indexation sur les prix (beaucoup plus stables à l’époque) -
Une révolution passée sous silence ; silence radio chez les syndicats !
Pas de grève, pas de manif. On est en juillet, il fait trop chaud, on ne va pas déranger les travailleurs en congé !
- 1995 : Alain Juppé, Premier Ministre, se lance à son tour, mais en ciblant la Fonction publique. Il entend leur imposer les mêmes règles. Résistance totale. Grèves massives. Aucun transport public. Blocage de la France.
Les agents de la paix sociale, nommés syndicats, se sont mis en ordre de marche.
APPEL POUR UNE REFORME EN PROFONDEUR
Face à ce triple constat - dépendance financière, dérive politique, alignement institutionnel - Il est temps d’agir.
Nous appelons à une réforme du rôle et du fonctionnement des syndicats afin de restaurer leur indépendance, leur utilité, et leur légitimité.
Nos propositions :
- Fin du financement public des syndicats. Retour aux sources : financement par les adhésions, point barre.
- Recentrer la mission syndicale sur le terrain, les salariés, et les entreprises.
- La fusion progressive des régimes publics / privés, fondée sur l’équité
- La présence sur le terrain, pas seulement dans la rue et les médias
- Publication annuelle obligatoire des comptes et des activités
- Garantir une neutralité politique absolue pour préserver le dialogue social
- Un objectif : paix sociale par la justice, pas, par la paralysie du pays.
Si les syndicats veulent être les porte-voix du monde du travail, qu’ils le soient par la force de leurs adhésions -et, non pas, à se reposer sur la perfusion budgétaire.
SIGNEZ CETTE PETITION POUR QU'ENFIN LES SYNDICATS NE S'OCCUPENT QUE DES SALARIES, ET EN VIVENT.
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