Ils préfèrent qu'on meure plutôt que d'être un fardeau
Initiative citoyenne
Ils préfèrent qu'on meure plutôt que d'être un fardeau
Ils préfèrent qu’on meure plutôt que d’être un fardeau
Introduction – Témoignage de Fabienne
Je m’appelle Fabienne, 45 ans, atteinte de fibromyalgie et d’endométriose. L'endométriose affecte entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France. La fibromyalgie, quant à elle, touche environ 1,1 million de Français. À elles seules, ces deux pathologies invalidantes, qui ne sont pas reconnues comme des Affections de Longue Durée (ALD) officielles, concernent donc des millions de personnes et les laissent dans une grande précarité face à la maladie.
Chaque jour, je fais face à l’errance médicale et à l’angoisse de voir ma prise en charge, déjà difficile, remise en cause. Nous, citoyen·nes et patient·es, refusons que le droit fondamental à la santé soit sacrifié sur l'autel de la rigueur budgétaire.
Exposé des motifs
Considérant que la ministre de la Santé a confirmé le doublement du plafond des franchises médicales à 100 € par an, une mesure visant à générer des économies sur le dos des malades, y compris les plus fragiles et ceux en ALD.
Considérant que près de 4 900 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2023, aggravant la pénurie de capacités de soin, saturant les services d’urgence et réduisant les places disponibles pour les patients gravement malades.
Considérant que 6,7 millions de Français n’ont pas de médecin traitant (soit 11 % de la population) et que 87 % du territoire est classé en désert médical, rendant l'accès aux soins primaires profondément inégalitaire.
Considérant que la démographie médicale est en crise : au 1er janvier 2025, la part des généralistes est tombée à seulement 40,7 % de l'effectif total des médecins, et 43 % d'entre eux ont plus de 60 ans, annonçant une vague de départs à la retraite sans relève suffisante.
Considérant que le dispositif des Affections de Longue Durée (ALD) protège 13,8 millions de patients (pour 17,6 millions d’affections), et que toute remise en cause de ce régime menace gravement l’accès aux soins vitaux des malades chroniques.
Considérant que plus d'un tiers des Français ont déjà renoncé à des soins, principalement à cause des délais d’attente insupportables, de l’éloignement géographique ou pour des raisons financières.
Considérant que la Cour des comptes dénonce depuis des années des politiques de lutte contre les déserts médicaux jugées « fragmentaires » et « peu ciblées », un constat d'échec après plus de vingt ans de dispositifs inefficaces.
Considérant que les niches fiscales représentent un manque à gagner pour l'État de plus de 90 milliards d’euros par an, profitant principalement aux plus aisés, alors que le budget de la santé publique est sous une pression constante.
Considérant que le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 10,8 milliards d’euros en 2024 et projeté à 16,6 milliards en 2025, sert de prétexte à des coupes budgétaires drastiques, sans jamais réévaluer les exonérations de charges ou les niches fiscales.
Nous, citoyennes et citoyens, demandons :
La suppression immédiate de toutes les franchises médicales et l'abandon de tout contrôle abusif sur les arrêts maladie et les Affections de Longue Durée (ALD).
La réouverture des lits hospitaliers fermés et le rétablissement des capacités de soin grâce à un plan national de reconstruction de l'hôpital public.
La mise en place de mesures contraignantes et efficaces pour résorber définitivement les déserts médicaux, incluant une régulation de l'installation des médecins sur le territoire.
Une revalorisation significative et une embauche massive du personnel hospitalier, garantissant des salaires décents, des conditions de travail dignes et des recrutements prioritaires.
La réaffectation d'une part significative des ressources aujourd’hui consacrées aux niches fiscales vers le financement de notre système de santé solidaire.
L'inscription dans la Constitution du droit à la protection sociale et à l'accès à des soins de qualité, afin qu’aucune décision budgétaire ne puisse plus jamais remettre en cause ce droit fondamental.
Appel à signature
Pour que cette pétition atteigne rapidement les 100 000 signatures et déclenche enfin le débat national que notre santé mérite, signez et partagez massivement sur le site de l’Assemblée nationale.
Mobilisons-nous pour la vie, pas pour la comptabilité !
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