POUR UNE INFORMATION RESPONSABLE : en finir avec la surenchère anxiogène dans les médias français

Nous, citoyens français, demandons l’ouverture d’un débat parlementaire sur l’impact de l'information anxiogène sur la santé mentale des Français, et sur les moyens de promouvoir une information plus équilibrée, constructive et responsable.

Depuis plusieurs années, les médias français diffusent en priorité et en boucle des contenus de plus en plus sensationnalistes, anxiogènes, voire catastrophistes. Cette surenchère émotionnelle crée un climat d’anxiété généralisée, renforce la défiance envers les institutions, entretient la peur et contribue à une normalisation inquiétante de la dépression, de la résignation et du repli.

Cette situation touche tous les âges, toutes les classes sociales. Elle influence notre perception du monde et de la société.

Exemple concret :
De la goutte à la tempête médiatique : le cas de New York
En juillet 2025, soit il y a quelques jours, lors d’un séjour à New York, nous avons vécu une pluie intense pendant deux heures. Rien d’exceptionnel sur place. Pourtant, le lendemain, nos proches en France nous ont appelés, inquiets : les médias français diffusaient en boucle des images choquantes d’une rame de métro inondée, laissant penser que toute la ville était submergée.

En réalité, l’incident était localisé, connu, maîtrisé et sans gravité. Mais les images isolées, sorties de leur contexte, ont nourri l’idée d’une catastrophe, déclenchant peur et confusion. Ce type de traitement de l’information est symptomatique d’une dérive plus large.

Pourquoi cette pétition ?
Nous ne remettons pas en cause le droit d’informer. Mais nous appelons à une réflexion nationale sur :
- l'impact des contenus anxiogènes répétés sur la santé mentale,
- la responsabilité des chaînes d'information continue et des plateformes numériques,
- l’absence de visibilité donnée aux nouvelles constructives, aux initiatives locales, aux réussites collectives,
- la nécessité de promouvoir une écologie de l’information, fondée sur le discernement, la nuance et l’équilibre.

Ce que nous demandons :
- L’ouverture d’un débat parlementaire sur la place et la responsabilité de l’information dans la santé mentale des citoyens.
- La mise en place d’incitations publiques (via le CSA/ARCOM, l’audiovisuel public ou l’éducation aux médias) pour soutenir les médias responsables, équilibrés et positifs.
- Le développement de programmes scolaires d’éducation à l’esprit critique et à l’auto-régulation face aux contenus médiatiques.

Nous croyons qu’un peuple mieux informé, moins manipulé par la peur, est un peuple plus libre, plus lucide et plus apte à agir ensemble pour l’avenir.