Pour la reconnaissance officielle du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et un accès équitable à la procréation médicalement assistée (PMA)
Initiative citoyenne
Pour la reconnaissance officielle du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et un accès équitable à la procréation médicalement assistée (PMA)
Je m'appelle Ophélie, je suis atteinte du Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) et j'aimerais aujourd'hui vous faire part d'un constat alarmant :
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche entre 8 et 13 % des femmes en âge de procréer, ce qui en fait l’une des premières causes d’infertilité féminine. Cette maladie hormonale est encore aujourd’hui largement méconnue, insuffisamment diagnostiquée et mal prise en charge. Le SOPK entraîne pourtant de nombreux symptômes invalidants : dérèglements hormonaux, prise de poids inexpliquée et résistante, troubles du cycle, acné, chute de cheveux, troubles métaboliques et alimentaires, infertilité…
Pendant des années, les femmes concernées ont été renvoyées à des diagnostics flous ("kystes", "déséquilibres hormonaux") et à des conseils inadaptés, comme la simple perte de poids, sans accompagnement médical adapté.
Aujourd’hui encore, beaucoup se voient refuser l’accès à la PMA pour un motif unique : un IMC considéré comme trop élevé. Ce qui est personnellement mon cas. Et pourtant, mon état de santé général est bon, je n'ai pas de comorbidité et je suis en âge de procréer (30 ans). Malheureusement, ces informations pourtant cruciales n'ont aucune importance pour les services gynécologiques actuels.
Pour de nombreuses femmes comme moi, cette condition d’IMC constitue un frein injuste et discriminant à leur droit à la maternité. Or, le surpoids et les difficultés à concevoir sont directement liés au SOPK, et ne devraient pas être utilisés comme des critères d’exclusion, d’autant que de nombreuses femmes en surpoids, sans SOPK, peuvent tomber enceintes sans difficulté.
Le SOPK reste non reconnu officiellement, contrairement à l’endométriose.
Aucune stratégie nationale de santé ne prend spécifiquement en compte cette maladie.
L’accès à la PMA est conditionné par des critères d’IMC qui ne prennent pas en compte les causes hormonales et métaboliques du SOPK.
De nombreuses femmes subissent une forme de grossophobie médicale, se voyant refuser des soins ou des traitements sous prétexte de leur poids, sans considération de leur état de santé global.
Alors que le Président de la République évoque régulièrement un “réarmement démographique”, comment ignorer le combat quotidien des femmes qui souhaitent fonder une famille, mais se heurtent à une double peine : celle de la maladie et celle de l’exclusion ?
Je demande, en mon nom propre et au nom de toutes les femmes se reconnaissant victimes de ces injustices :
La reconnaissance officielle du SOPK comme pathologie prioritaire de santé publique, avec des campagnes de sensibilisation et un programme national dédié à sa prise en charge.
La révision des critères d’accès à la PMA afin qu’aucune femme atteinte de SOPK ne soit discriminée sur la base de son IMC seul, si son état de santé général est compatible avec une grossesse.
La formation obligatoire des professionnels de santé sur le SOPK et sur la lutte contre la grossophobie médicale.
La mise en place d’un accompagnement multidisciplinaire remboursé, incluant endocrinologues, diététiciens, psychologues, et gynécologues, pour les femmes concernées.
Cette pétition vise à permettre à toutes les femmes atteintes du SOPK d’accéder à une prise en charge digne, fondée sur la science et respectueuse de leurs droits.
NON à l'exclusion, NON à la discrimination.
Merci de m'avoir lue.
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