Stop aux centrales photovoltaïques en milieux naturels
Initiative citoyenne
Stop aux centrales photovoltaïques en milieux naturels
La COP 16 concernant le déclin de la biodiversité mondiale était organisée en Colombie par l’ONU et s’est achevée le 1er novembre 2024. La tendance reste irrémédiablement la même : pied au plancher vers le pire.
En France est-ce mieux qu’ailleurs ?
Manifestement non, puisque le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) a dû rendre fin août un rapport étayé (et indépendant) sur le sujet du développement actuellement massif de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels[1]. Dans un document de 90 pages, les scientifiques du CNPN ont expliqué que raser des forêts, dévaster des prairies ou détruire des zones humides, n’était pas une solution pour répondre au péril climatique.
Or, l’industrie du photovoltaïque est en train de détruire plus de 100.000 hectares d’espaces naturels - et les paysages qu'ils constituent- avec, partout en France, la bénédiction et une stupéfiante complaisance des services de l’État.
Pourtant, comme l’explique le CNPN, l’axe de la sobriété structurelle est à peine entamé et le potentiel des zones anthropisées (toitures de hangars, toits-terrasses et ombrières) est largement suffisant pour satisfaire nos besoins.
Derrière cette prétendue « transition énergétique » se cache en réalité le casse du siècle : l’enjeu financier de ces multinationales sur les 30 prochaines années dépasse les 500 milliards d’euros. Les appétits sont donc féroces et les communes, pour beaucoup financièrement exsangues, qui louent leurs parcelles, sont des proies faciles pour ces marchands de soleil.
L’Académie des sciences nous alerte sur le fait que les forêts françaises ont perdu en dix ans 50% de leur capacité à capter le dioxyde de carbone[2] et les experts internationaux craignent un point de bascule imminent au niveau mondial[3].
Selon une étude récente ([4]), les scientifiques observent à présent la perte de branches entières de « l’arbre de la vie » et le déclin catastrophique de 73% des populations mondiales d'espèces sauvages en seulement 50 ans révèle un « système en péril ». Le rapport avertit que certaines parties de notre planète s'approchent de points de bascule dangereux sous l'effet conjugué de la disparition de la nature et du changement climatique, ce qui fait peser de graves menaces sur l'humanité.
La cause principale est, étude après étude, toujours parfaitement identifiée : la destruction méthodique et à échelle industrielle des habitats de la vie sauvage. Et l’ensemble de la communauté scientifiques tirent la sonnette d’alarme: cet effondrement de la biodiversité nous entraîne vers l’abîme.
En dépit de cette accélération criminelle voulue par le monde de la finance, il est aussi urgent que vital de refuser que lui soit livré ce patrimoine commun : nous devons stopper immédiatement tous les projets industriels photovoltaïques en milieux naturels, car prétendre répondre au chaos climatique en accélérant l’extinction massive d’une biodiversité déjà à genoux est la promesse d’un suicide collectif.
Nous, signataires de cette tribune demandons un arrêt immédiat du déploiement des centrales industrielles photovoltaïques en milieux naturels
[1]https://www.avis-biodiversite.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2024-16_avis_deploiement-photovoltaique-impacts-biodiversite_cnpn_du_19_06_2024_vf.pdf
[2] https://www.academie-sciences.fr/pdf/rapport/rapport_forets_v2_LD.pdf
[3] https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/07/30/les-puits-de-carbone-terrestres-se-sont-effondres-en-2 023_6261489_3244.html
[4]https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2024-10/Rapport%20Planete%20Vivante%202024%20-%20WWF%20France.pdf
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