Solutions à la crise du travail ! Parole aux travailleurs ! Tous ensemble !
Initiative citoyenne

Solutions à la crise du travail ! Parole aux travailleurs ! Tous ensemble !
Propositions:
1. Garantir la liberté d’expression des travailleurs et les rendre acteurs de la prise de décisions concernant l’entreprise et les projets.
2. Donner plus du poids aux avis du Comité social et économique d’entreprise (ex. : droit de véto pour certaines décisions).
3. Mettre en place un système qui permettrait aux salariés de faire face aux situations où ils se sentent impuissants face à leur responsable hiérarchique (y compris les cas de discrimination et de harcèlement), les mesures existantes aujourd’hui n’étant pas suffisants et efficaces.
4. Créer un cadre pour les managers et les directeurs pour limiter les risques à développer le sentiment de toute puissance qui pourrait être propice pour succomber à l’abus de pouvoir.
5. Renforcer les pouvoirs de l’inspection du travail, augmenter ses effectifs en valorisant ses métiers, en octroyant les moyens suffisants pour la formation des agents et l’évolution de leurs carrières.
6. Définir un plafond de la distribution des dividendes (à ne pas dépasser dans tous les cas) et établir les règles de distribution pour préserver la capacité d’investissement et assurer la pérennité des entreprises.
7. Définir les règles pour veiller que les employeurs ne fassent pas de recours aux emplois précaires pour une activité normale et permanente de l’entreprise.
8. Mettre en place des mesures nécessaires pour identifier et prévenir les risques psychosociaux, assurer la santé et la sécurité de tous les travailleurs (salariés, intérimaires, prestataires, etc.) qui travaillent dans l’entreprise.
9. Mettre à jour le droit du travail pour l’adapter à tout type de travailleur.
10. Favoriser le travail local et protéger la production nationale des effets négatifs de la mondialisation.
11. Adapter le modèle économique aux besoins du développement durable en prenant en compte les limites planétaires.
12. Veiller que les outils et les algorithmes numériques, l’intelligence artificielle interviennent pour soulager les travailleurs et non les remplacer.
13. Mette en place ou renforcer l’accompagnement des travailleurs (salariés, intérimaires, prestataires, etc.) dans le développement des nouvelles compétences afin de pouvoir s’adapter à tous les changements et aux nouvelles organisations du travail pour accéder à ou maintenir un emploi stable.
14. Garantir la sécurité de l’emploi des agents publics et l’indépendance de l’administration.
Raisonnement:
Le travail reste le socle du modèle social et économique français et représente une dimension centrale de la vie des individus. Sur le plan individuel, le travail est pour une majorité un élément structurant et une source de satisfaction pour 90% des travailleurs.
Et pourtant, il n’y a eu jamais autant de risques psychosociaux et de détresse au travail dans toute l’histoire qu’aujourd’hui. Ce qui est lié aux changements technologiques organisationnels, à la numérisation, à l’intelligence artificielle, à la mondialisation, à la dévalorisation du travail manuel, à la recherche constante de l’optimisation et de la croissance de la productivité (croissance pour la croissance !). Tous ces concepts sont bons à prendre à condition qu’ils soient bien encadrés, équilibrés et destinés à aider les travailleurs et pas supprimer leurs emplois !
La société est tournée vers la recherche de satisfaction et de bénéfices à très court terme. On n’est plus sur du long terme, on n’est plus sur du collectif, on est sur une satisfaction immédiate et individuelle.
Il y a une crise du syndicalisme en France. Il y a de moins en moins de salariés qui sont syndiqués dans les entreprises, ce qui pose une grosse question du contre-pouvoir dans les organisations du travail. Il y a moins d’engagement collectif. Mais la force collective n’est pas négligeable !
Les services d’inspection du travail traversent depuis plusieurs années une crise existentielle. Comment veiller à la bonne protection des salariés dans telles conditions ?
Depuis 1995 les revenus de ceux qui sont moins qualifiés, n’ont pas progressé. Les moins rémunérés bénéficient d’emplois plus précaires. Et pourtant, un diplôme élevé ne garantit plus l’accès à un emploi.
Aujourd’hui, on peut constater une tendance vers une intensification du travail, une augmentation de la charge de travail, un contrôle accru, des modes de management de plus en plus verticaux, une absence de reconnaissance.
La confiance en nos dirigeants s’affaiblit. Les salariés dénoncent les pratiques managériales dans leurs entreprises. Si vous êtes sur des contrats précaires, il se passe un changement, vous n’avez pas forcément la légitimité et le pouvoir pour dire stop. « Ça ne te plait pas les conditions de travail, va voir ailleurs ! »
Aujourd’hui, le fonctionnement hiérarchique en silos, très réparti, très stratifié, est complètement remis en cause. Il ne serait plus adapté, il serait périmé, basé sur des standards un peu archaïques qui laisseraient peu d’intelligence collective. Il serait temps d’aller vers des modèles plus libérés, plus horizontales avec des chefs qui seraient davantage à l’écoute et au service de leurs équipes. Des chefs qui sauraient faire confiance à leurs équipes. Que chacun se sente considéré.
Il y a des transformations profondes des modèles économiques et la naissance des nouvelles formes d’emploi : l’entreprenariat, la sous-traitance, le portage salarial, l’uberisation, l’intérim, etc.
Toutes ces transformations-là nécessitent de mettre à jour le droit du travail. Le droit du travail est fait pour les personnes qui sont en CDI. Qu’est-ce qu’on va faire des personnes qui enchaînent de petits boulots ? Comment on surveille leur état de santé ? Comment on prévient les risques professionnels pour ces travailleurs ? Comment on fait pour qu’ils puissent avoir suffisamment de fonds pour pouvoir se former tout au long de leur vie ? Comment on fait pour qu’ils puissent avoir une visibilité sur le long terme de l’activité ?
On voit des signes inquiétants dans différentes sphères : le salariat, l’entreprenariat, la médecine du travail, l’inspection du travail, la fonction publique… Les difficultés d’embauche impactent tous les territoires. Et ce n’est pas en facilitant les licenciements que les problèmes pourraient être résolus ! Les salariés n’arrivent pas à se faire entendre déjà aujourd’hui. Qu’est-ce que ce serait si le licenciement devenait la norme ? Un outil puissant de la pression sur la volonté des salariés ?
Il y a une défiance grandissante envers l’emploi. L’emploi tel que proposé, les rémunérations telles que proposées pour le nombre de responsabilités demandées séduisent de moins en moins. Au-delà du critère essentiel, la rémunération, l’importance est accordée de plus en plus à la finalité du travail, au sens du travail, à l’autonomie, à la reconnaissance, à la réalisation de soi. Il y a un tournant qui s’opère, un tilt qui se fait : « On ne peut plus continuer comme ça ! ».
Aujourd’hui nous sommes à l’ère de l’incertitude. Et l’incertitude est la seule certitude qu’on a avec le changement qui est constant maintenant dans le travail.
Nous sommes tous concernés ! Nous avons des problèmes qui ressemblent mais nous agissons séparément. Le Gouvernement français actuel n’arrête pas de proposer et passer les reformes qui nous concernent tous et qui peuvent inquiéter. Soyons solidaires et réunis, revendiquons les réformes auprès de l’Assemblée nationale pour une meilleure considération des travailleurs. Agissons en prévention ! N’attendons pas que ça devienne critique ! Agissons ensemble !
Cette pétition a été classée par la commission :
Consécutivement à la dissolution de l'Assemblée nationale intervenue le 9 juin 2024, toute pétition encore ouverte à la signature est caduque.