Prévenir l’obésité et protéger la santé des Français via une réduction des aliments ultra-transformés et une éducation à l’alimentation à l’école

Malgré les avancées en matière de communication et de prévention faites ces dernières années, l'obésité ne cesse de progresser et de toucher de plus en plus de Français, parfois dès le plus jeune âge.

Les actions mises en place pour plus d'activité physique et contre la sédentarité sont louables, mais insuffisantes face à la hauteur des enjeux de santé publique actuels.

L'obésité n'est pas la seule maladie chronique à affecter la vie de nos concitoyens. Les maladies cardio-vasculaires, le diabète, la stéatose hépatique (dite « maladie de la malbouffe »), ou encore certains cancers progressent eux aussi.

Dans ce contexte, l'alimentation est primordiale. Elle peut en effet participer à prévenir des maladies chroniques, dont l'obésité, ou au contraire, favoriser leur développement.

Les connaissances scientifiques sur le sujet progressent elles aussi, et force est de constater que plusieurs messages de prévention encore en vigueur aujourd’hui semblent dépassés. Il est absolument fondamental de pointer du doigt l’ultra-transformation des produits alimentaires, qui est certainement davantage responsable de la progression des pathologies citées (sur la base de près de 200 études épidémiologiques à ce jour) que le fait de manger « trop gras, trop sucré et trop salé ». Les aliments ultra-transformés contiennent un à plusieurs ingrédients d’origine industrielle, pour modifier les goûts, les arômes, les couleurs et les textures. Ces ingrédients sont soit extraits de leur matrice alimentaire d’origine, soit de synthèse. Les produits ultra-transformés participent grandement à dérégler la satiété et le métabolisme (ainsi que perturber le système endocrinien), conduisant la plupart du temps au développement de multiples problèmes de santé (alors qu’une alimentation principalement basée sur des aliments bruts ou peu transformés permet de réguler la satiété).

Il devient urgent d’agir, et plusieurs actions sont cohérentes et tout à fait réalistes à mettre en place.

Les actions à mettre en place, de toute urgence, sont les suivantes :

- Une éducation à l’alimentation à l’école systématique, intégrée aux programmes scolaires et à dispenser obligatoirement dès l’école élémentaire. Celle-ci devra notamment prévenir des dangers de l’ultra-transformation, des sucres libres, de certains additifs. Bien que d’autres sujets transversaux puissent y être intégrés (notamment l’environnement, l’agriculture, l’élevage), il sera important de veiller à ce qu’elle ne s’éloigne jamais de la santé humaine.

- Un étiquetage sur les produits ultra-transformés, avec un sigle visible et reconnaissable apposé sur les emballages. Afin de mieux informer les Français sur la présence de ces produits dans les rayons de supermarchés, dont la nocivité n’est encore que peu connue par les consommateurs.

- Une régulation de la publicité pour les produits alimentaires destinés aux enfants, qui est quasiment toujours pour des produits ultra-transformés. Cette régulation devra veiller à ce que les enfants ne puissent plus être ciblés dans des publicités pour des produits ultra-transformés.

- La création d’une taxe sur les produits ultra-transformés (solides et liquides).

Ces actions, une fois mise en place, permettront de lutter plus efficacement contre l’obésité et à mieux prévenir plusieurs maladies chroniques, en accompagnant de façon cohérente les mesures mises en place pour promouvoir l’activité physique. Elles sont les plus urgences à déployer, mais d’autres pourront les compléter.