Interdiction de la vénerie sous terre
Initiative citoyenne
Interdiction de la vénerie sous terre
Pratique de chasse interdite dans tous les autres pays européens.
Cette méthode, catégorisée comme loisir, est, à vrai dire, le plaisir de donner la mort de la manière la plus abominable, en témoigne la vidéo : lien
Il est surprenant que ce type de chasse ne soit pas encore interdite en France, car, non seulement , elle ne se justifie en rien à des fins sanitaires, de régulation ou autres au vu d' études internationales et va, comme en attestent de nombreux témoignages (dont des vidéos), à l’encontre du bien être animal et de la sensibilité animale, pourtant inscrite dans la loi française.
Cette pratique concerne principalement blaireaux, renards et, parfois, ragondins.
Les arguments à décharge seraient la régulation pour surpopulation, afin de prévenir les dégâts et la lutte contre les maladies transmissibles aux animaux domestiques et à l'homme (zoonoses).
Voyons cela.
-Le blaireau
L’espèce est classé à l’annexe III de la convention de Berne (la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (82/72/CEE) ratifiée par la France, ce qui lui confère l’appartenance au patrimoine biologique national. Certes la chasse de cette espèce n’est pas interdite, en France du moins. Cependant cette pratique est encadrée par la convention de Berne et les individus ne peuvent être tirés qu’à l’expresse condition de ne pas mettre l’espèce en danger.
Or il n’existe aucune étude validée scientifiquement permettant d’évaluer le population de manière fiable. Les données, présentées dans des ouvrages sous des noms attirant la respectabilité, tels que les ’Atlas des petits mammifères », ne sont en fait que le recueil de chasseurs, ouvrages ni contrôlés ni validés par une instance scientifique. Outre l’évident conflit d’intérêt, ils ne sauraient être retenus.
Avec une dynamique de population très faible et une mortalité périnatale extrêmement élevée — 50 % ne dépasseront pas la première année —, le blaireau souffre, comme beaucoup d’autres, de la disparition de son habitat, et paye un lourd tribut à la circulation automobile. De plus, de par son caractère territorial, cet animal ne peut jamais être en surabondance. L’argument de régulation ne saurait être retenu.
- Le renard
L’étude scientifique publiée dans la revue Preventive Veterinary Medicine par une équipe de chercheurs de l’ANSES, de l’ELIZ et du CNRS suggère la contre-productivité de l’abattage des renards pour lutter contre l’échinococcose alvéolaire, Chaque année en France, plus de 500 000 renards sont ainsi tués. Une hausse de la prévalence d’Echinococcus multilocularis chez le renard
Les résultats de cette étude indiquent que non seulement la campagne d’abattage s’est révélée incapable de diminuer la taille de la population de renards, mais elle a également entrainé une augmentation de la prévalence du parasite chez les renards de plus de 40 % par rapport aux zones voisines.
Si l’on connaît le fonctionnement territorial de l’espèce on sait qu’il est vain de vouloir l’éradiquer, en témoigne l’histoire de la lutte contre la rage Et nul ne conteste son rôle d’auxiliaire de l’agriculture , ses proies étant en majorité le campagnol qui ravage les cultures. De plus il est un frein à la maladie de lyme.
Concernant ces trois espèces :
Elles ont le statut peu enviable d’espèces chassables et parfois d’ESOD (Espèce susceptible de Causer des Dégâts), ils peuvent donc, si motifs impératifs, « bénéficier » d’autres formes de chasse moins cruelles.
Aux termes de l’article L. 424-10 du Code de l’environnement, « il est interdit de détruire (…) les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée »…ce que ne respectent pas les veneurs comme en attestent de nombreuses photos et témoignages disponibles.
Il est grand temps d’abolir cette chasse, d’ailleurs le département du Bas-Rhin le prouve : il a interdit la chasse au blaireau depuis 15 ans et les prédictions des chasseurs (entendues dans les autres départements) ne se sont pas réalisées : pas de catastrophe sanitaire ni ferroviaire (affaissement par les terriers) ni agricole.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/blaireaux-animaux-nuisibles-inutiles victimes-chasse-1784007.html
En conclusion la vénerie sous terre détruit des espèces auxiliaires de l’agriculture ou un réel frein à la maladie de Lyme.
Les dégâts collatéraux :
Comme d’autres associations en Europe, l’association MELES, en France, mène depuis plusieurs années une étude sur les espèces cohabitant dans les terriers car outre renards et blaireaux nichent chauves souris, amphibiens et insectes. Certains amphibien sont protégés et les chauves souris le sont en totalité. Ces dernières sont en outre très sensibles au dérangement et le choix de leur habitat doit répondre à des critères très précis, d’où la préciosité de leur domicile.
Espèces nocturnes il est difficile de savoir si le terrier visé est habité par les chauves souris, investigation qui devrait être menée par des scientifiques indépendants. Ce challenge relève de l’impossible. La vénerie se pratique sans précaution aucune et il ne pourrait en être autrement.
La pratique la vénerie sous terre est donc une mise en danger d’espèces protégées. et la destruction de leurs s habitats.
Au plan national la FNC est chargée de la protection de la faune sauvage et de ses habitats A l’article L. 427-8. Les CDCFS (commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage)donnent avis au préfet avis sur la gestion des espèces chassées et la préservation de leurs habitats. Idem dans las missions des ACCA. Voir la loi du 8 août 20164 pour la reconquête de la biodiversité
Détruire Blaireaux ou renards ne permet pas de lutter contre les zoonoses (études et avis de l’ANES Avis de l’Anses Saisine n° 2016-SA-0200 Saisine liée n°2010-SA-0154 – l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)
Entre 1970 et 2018, les populations de vertébrés sauvages (dont font partie les espèces directement concernées ainsi que celles touchées collatéralement), ont chuté en moyenne de 69 %, alerte le Fonds mondial pour la nature dans son dernier rapport. Au fil des années, le déclin continue de s'aggraver. En 2020, ce chiffre était de 68 % et de 60 % en 2018. Poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles sont concernés. La vénerie sous terre ne peut qu’aggraver ce constat.
De plus les vertébrés terrestres de répartissent comme suit : 96% sont les hommes et leurs animaux domestiques ou de compagnie, 4% seulement sont des espèces sauvages…nous sommes encore loin de l’envahissement dont nous alerte la FNC.
Enfin étant donné que des mineurs assistent et sont même contraints par les adultes, parfois, à pratiquer le déterrage, avec les possibles traumatismes psychologiques et les valeurs que cela bafouent, il est pertinent d’évoquer la protection de l’enfance.
Il est patent que dans tous les pays, et le Bas-Rhin en France, qui ont aboli la vénerie sous terre, aucun n’a eu à subir d’invasions, de dégâts importants ou de zoonose. Ce seul argument devrait suffire à décider de l’interdiction.
Cette pétition est déposée au Sénat, aider nous à atteindre les 100 000 signatures, nécessaires à l'examen de cette demande d'interdiction de la vénerie sous terre portée par l'Alliance des Opposants à la Chasse( AOC).
Vous voulez que les choses changent, pour une société plus éthique, merci de signer les pétitions.
Pour l’AOC
Président Jean-Louis CHUILON
AOC (Alliance des Opposants à la Chasse)
contact@opposantschasse.org
Cette pétition a été classée par la commission :
Conformément à la décision prise par le Bureau de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire lors de sa réunion du 12 juillet 2022, toute pétition n'ayant pas recueilli au moins 10 000 signatures à l’expiration d’un délai de neuf mois à compter de son dépôt, fait l'objet d'un classement d'office. Votre pétition n'ayant pas recueilli plus de 10 000 signatures et ayant été déposée depuis plus de 9 mois, la commission a décidé son classement lors de sa réunion du 20 décembre 2023.