Création d’un Observatoire national de la Santé Intégrative et Existentielle
Initiative citoyenne
Création d’un Observatoire national de la Santé Intégrative et Existentielle
𝐄𝐱𝐩𝐨𝐬𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐢𝐟𝐬
La santé intégrative qui associe les approches médicales conventionnelles et les approches dites complémentaires validées scientifiquement s’impose aujourd’hui comme une nécessité de santé publique.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐝𝐞 𝟖𝟎 % 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐲𝐬 𝐦𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐨𝐮 𝐢𝐧𝐭𝐞̀𝐠𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬 (OMS, Traditional, Complementary and Integrative Medicine Strategy 2025–2034, Genève, 2023).
En France, ces pratiques sont présentes sur l’ensemble du territoire : sophrologie, hypnose, méditation de pleine conscience, thérapies brèves, logothérapie, cohérence cardiaque, etc.
𝐄𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐮𝐭𝐢𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐮𝐱 𝐡𝐨̂𝐩𝐢𝐭𝐚𝐮𝐱, 𝐦𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́, 𝐜𝐥𝐢𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐜𝐨-𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬.
Pourtant, aucun cadre institutionnel unique ne garantit aujourd’hui leur évaluation, leur éthique, ni leur articulation avec le système de santé officiel.
Cette absence de régulation claire alimente une triple fracture :
1. 𝐔𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞, car le public et les professionnels ne savent plus distinguer les pratiques validées de celles qui relèvent de l’improvisation ou du charlatanisme ;
2. 𝐔𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐜𝐢𝐞𝐧𝐭𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞, car la recherche sur ces approches reste éclatée entre universités, associations et initiatives isolées ;
3. 𝐔𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞, car seuls les patients disposant de moyens financiers peuvent accéder à des accompagnements complémentaires pourtant efficaces et bénéfiques.
Or, la demande sociétale est forte et documentée : selon le Baromètre Santé 2023 (Santé Publique France), 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟔 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝟏𝟎 𝐝𝐞́𝐜𝐥𝐚𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬, 𝐚𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐨𝐢𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐚𝐧, 𝐚̀ 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐬𝐲𝐜𝐡𝐨𝐜𝐨𝐫𝐩𝐨𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐨𝐮 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞́𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞́ 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥𝐞.
Face à cet engouement, il devient urgent de donner un cadre public, scientifique (au sens large du terme) et éthique à la santé intégrative, afin d’en protéger le sens et la crédibilité.
L'Académie nationale de Médecine, dans son rapport “Les thérapies complémentaires : enjeux et limites” (Paris, 2021), recommandait déjà de “mieux encadrer, mieux évaluer et mieux informer” sur ces approches, reconnaissant leur intérêt potentiel dans la prise en charge de la douleur, de l’anxiété et de l’accompagnement des maladies chroniques, tout en alertant sur les dérives possibles.
De son côté, l’OMS (2023) appelle chaque État membre à se doter d’un cadre national de gouvernance pour l’évaluation scientifique et la supervision des pratiques intégratives, incluant la formation des professionnels, la qualité des interventions et la protection du patient.
C’est pourquoi il est proposé la création d’un Observatoire national de la Santé Intégrative et Existentielle, lieu de recherche, de régulation et de dialogue interdisciplinaire, réunissant scientifiques, professionnels de santé, praticiens qualifiés, philosophes, représentants associatifs et citoyens.
𝐌𝐞𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞́𝐞𝐬
Création de l’Observatoire national de la Santé Intégrative et Existentielle (ONSIE) par décret en Conseil d’État, placé sous la tutelle conjointe du Ministère de la Santé et du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
𝐌𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐚𝐥𝐞𝐬 :
- Évaluer scientifiquement les bénéfices, les risques et les conditions d’efficacité des approches intégratives (hypnose, sophrologie, méditation, logothérapie, etc.) selon des protocoles adaptés à ces approches.
- Établir une cartographie nationale des pratiques, des formations, des acteurs et des centres ressources existants.
- Formuler des recommandations éthiques et professionnelles, fondées sur les données probantes et les exigences de déontologie, en lien avec la Haute Autorité de Santé (HAS).
- Informer le grand public et les institutions via un portail national de la santé intégrative et existentielle.
- Soutenir la recherche appliquée et les expérimentations territoriales innovantes.
𝐂𝐨𝐦𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 :
- Conseil scientifique pluridisciplinaire (médecine, neurosciences, psychologie, sociologie, philosophie, économie de la santé) ;
- Collège professionnel (représentants de praticiens qualifiés (médico et non médico), Syndicats, fédérations et ordres) ;
- Conseil citoyen (patients, aidants, associations, usagers).
Rapports publics : publication annuelle d’un rapport d’évaluation remis au Parlement et au Gouvernement, avec indicateurs d’impact sur la santé publique, la prévention et la qualité de vie.
Financement : dotation initiale de l’État, appels à projets conjoints Agence nationale de la recherche–Haute Autorité de Santé–Agences régionales de santé, contributions régionales et partenariats publics.
𝐈𝐧𝐭𝐞́𝐫𝐞̂𝐭 𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐥 𝐞𝐭 𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝𝐮𝐬
La création de cet Observatoire permettra de :
- Sécuriser le recours aux approches intégratives en distinguant les pratiques fondées sur des preuves de celles potentiellement dangereuses ou abusives ;
- Rétablir la confiance entre soignants, patients et praticiens complémentaires ;
- Améliorer la coordination entre médecine conventionnelle et médecine intégrative, au service d’une prise en charge globale de la santé (physique, mentale et existentielle) ;
- Donner un cadre clair à la formation et à la recherche dans un domaine aujourd’hui morcelé et parfois discrédité par manque de régulation ;
- Renforcer la prévention et la santé publique, en reconnaissant la valeur du sens, du lien et du corps dans la guérison.
Cet observatoire incarnerait une France capable d’unir science, humanisme et éthique, fidèle à la devise de la République : 𝐋𝐢𝐛𝐞𝐫𝐭𝐞́, 𝐄́𝐠𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́, 𝐅𝐫𝐚𝐭𝐞𝐫𝐧𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞́𝐞.
Dans cette pétition, le terme existentielle renvoie à la dimension du sens de la vie, de la souffrance et de la guérison au-delà du symptôme. Il souligne que la santé ne se réduit pas à la survie biologique, mais inclut la quête de sens, la cohérence intérieure et la liberté de choix face à l’épreuve. Le mot sens complète cette vision : il désigne à la fois la signification donnée à l’expérience vécue et la direction choisie pour continuer à vivre pleinement, même dans la maladie ou la fragilité. (cf.Irvin Yalom, Vicktor Frankl...)
Conclusion
Nous demandons à l’Assemblée nationale de voter la création d’un Observatoire national de la Santé Intégrative et Existentielle, garant de la rigueur scientifique (au sens large du terme), de l’éthique des pratiques et de la reconnaissance des approches intégratives dans le système de santé français.
Cet Observatoire incarnerait une réponse moderne, humaniste et responsable à la question essentielle : 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥’𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐦𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 : 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬, 𝐞𝐬𝐩𝐫𝐢𝐭 𝐞𝐭 𝐬𝐞𝐧𝐬.
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