Une assemblée législative tirée au sort
Initiative citoyenne
Une assemblée législative tirée au sort
Suivant le contexte actuel, 71 % des Français jugent les élus "déconnectés" (selon Elabe, en juin 2025).
La crise politique actuelle s'est installée progressivement à cause de plusieurs facteurs plus ou moins forts dont l’assemblée issue des législatives de juillet 2024 (NFP 182 sièges, Ensemble 168, RN 143, LR 46) qui est un patchwork ingouvernable, où chaque camp privilégie ses intérêts : le RN refuse toute coalition pour rester "pur" (sondage Ifop, 33 % d’intentions de vote), le NFP est divisé entre LFI et PS, et LR éclate entre pro et anti-Macron (ex. : Retailleau vs Ciotti). Résultat : aucun budget 2026 n’est adopté, et les motions de censure s’enchaînent.
Résultat : les élus, obsédés par leur réélection ou leur base électorale, bloquent des réformes impopulaires mais nécessaires.
Si la première dissolution n'a pas fonctionné, une seconde ne résoudra pas les choses et la destitution du président macron actuellement ne sera pas non plus un changement majeur et présente même des risques concernant la stabilité du pays.
Je souhaite donc proposer de tirer au sort l'assemblée nationale.
Le peuple ne se sent plus écouté par les urnes, alors ouvrons au peuple les portes du pouvoir législatif.
Voilà comment pourrait se dérouler l'organisation, cela peut être légèrement adapté mais le principe y est :
Conditions du tirage au sort :
- Être de nationalité française, majeur, inscrit sur les listes électorales
- Une à deux personnes (un suppléant au désigné) désignée(s) par circonscription soit entre 577 et 1154 personnes désignées au total.
Les personnes désignées remplaceront les députés en assemblée législative et bénéficieront de leur régime.
Des sessions de formation aux enjeux nationaux encadrées par des juristes, des historiens, sociologues et géographes seront réalisées avant mise en exercice de cette assemblée exceptionnelle. Elles permettront ainsi de donner une base informationnelle de départ solide.
Bien sûr pour une idée qui peut sembler d'abord radicale, j'ai réfléchi aux éventuels avantages et inconvénients de ce système dit "de déblocage" :
tout d'abord concernant la crise actuelle :
Non, cette proposition n'est pas un remède miracle, il va falloir quelques mois pour mettre tout cela en marche, cela signifie que voter un budget pour 2026 peut être compliqué et risque de faire paniquer les marchés français.
Pour quels avantages ?
Une sélection aléatoire par circonscription garantirait une diversité socio-économique, géographique et culturelle plus proche de la population française que l’élite politique actuelle (souvent issue des mêmes écoles, milieux urbains ou professions). Par exemple, les ouvriers (25 % de la population active) ou les ruraux (20 % des Français) sont sous-représentés à l’Assemblée nationale (moins de 5 % des députés). Un tirage au sort refléterait mieux ces réalités. Les élus actuels sont souvent accusés de privilégier leur réélection ou les intérêts de leur parti. Des citoyens tirés au sort, sans ambition électorale, pourraient se concentrer sur l’intérêt général, comme lors de la Convention citoyenne pour le climat (2019-2020), où 150 citoyens ont proposé des mesures audacieuses (ex. : taxe carbone, réduction des émissions). Les citoyens ordinaires pourraient mettre à l’agenda des préoccupations concrètes (pouvoir d’achat, accès aux soins, éducation) plutôt que les débats idéologiques polarisés (RN vs NFP vs Ensemble). Par exemple, un sondage Ifop de septembre 2025 montre que 68 % des Français priorisent l’économie et l’emploi, loin devant les thèmes clivants comme l’immigration (28 %). Enfin, des tirages au sort ont fonctionné à petite échelle, comme en Irlande (Assemblée citoyenne de 2016 sur l’avortement, qui a conduit à un référendum) ou en France (Convention pour le climat). Ces exemples montrent que des citoyens formés peuvent produire des décisions équilibrées.
Bien sûr, il y aucune solution n'étant parfaite.
Une telle assemblée devrait coexister avec le président (Macron jusqu’en 2027, sauf départ anticipé) et le Sénat (élu, à majorité LR). En cas de désaccord, le système pourrait rester paralysé, comme aujourd’hui. Par exemple, le Sénat a bloqué 40 % des textes législatifs en 2024-2025 (selon Le Monde). Ensuite, les délais de mise en œuvre
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