Interdiction plateforme Onlyfan et MYM sur le territoire France
Initiative citoyenne
Interdiction plateforme Onlyfan et MYM sur le territoire France
Nous, citoyennes et citoyens français, demandons à l’Assemblée nationale d’interdire sur l’ensemble du territoire français les plateformes numériques telles que MYM et OnlyFans, dont le modèle économique repose largement sur la diffusion de contenus à caractère sexuellement explicite.
Ces plateformes, bien que présentées comme des espaces de création libre, constituent en réalité une porte d’entrée massive à la pornographie, y compris pour les adolescents, malgré l’interdiction légale d’accès aux mineurs.
Constats et dangers
1. Accessibilité des mineurs
Malgré les conditions d’utilisation imposant un âge minimum de 18 ans, de nombreux mineurs parviennent à contourner les contrôles d’âge, extrêmement faibles ou inexistants.
Or, l’article 227-24 du Code pénal interdit expressément de diffuser des messages pornographiques accessibles aux mineurs, ce qui rend ces plateformes contraires à la loi française.
2. Risque de mise en danger des mineurs
Plusieurs cas de mineurs ayant ouvert un compte en tant que "créateurs" ont déjà été rapportés. Cela constitue une violation de l’article 227-22 du Code pénal, qui sanctionne le fait de favoriser la corruption de mineurs.
3. Impact psychologique et social
La banalisation de la pornographie entraîne des risques de troubles psychologiques, addictions, troubles de l’image corporelle et hypersexualisation chez les jeunes. Le législateur a d’ailleurs reconnu la gravité de ces dangers en adoptant la loi du 19 octobre 2020 obligeant les sites pornographiques à mettre en place une vérification réelle de l’âge des utilisateurs.
4. Caractère économique douteux
Ces plateformes tirent leurs revenus d’un modèle d’abonnement et de "contenu privé" souvent à caractère sexuel, assimilable à de la prostitution numérique déguisée. Or, l’article 225-5 du Code pénal réprime le proxénétisme sous toutes ses formes.
Notre demande
Au regard des éléments ci-dessus, nous demandons :
L’interdiction totale en France des plateformes MYM et OnlyFans.
À défaut, la mise en place d’un blocage administratif, comme cela existe déjà pour les sites terroristes et pédopornographiques (cf. article 6 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, LCEN, 2004).
La mise en œuvre de sanctions lourdes contre toute entreprise facilitant l’accès des mineurs à des contenus pornographiques.
Une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers liés à la pornographie en ligne pour les adolescents.
Conclusion
La protection de la jeunesse est une obligation constitutionnelle et un principe fondamental reconnu par les lois de la République.
En vertu de l’article 3-1 de la Convention internationale des droits de l’enfant (ratifiée par la France), "l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions qui le concernent".
Nous appelons donc solennellement l’Assemblée nationale à agir pour préserver nos enfants et adolescents des dérives graves engendrées par ces plateformes.
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