Protéger les mineurs de la publicité pour l’alcool omniprésente
Initiative citoyenne
Protéger les mineurs de la publicité pour l’alcool omniprésente
Chers parents, futurs parents, grands-parents, chers élus, chers concitoyens, chers tous,
Je suis mère de deux jeunes enfants et je suis choquée de leur exposition quotidienne aux publicités pour les boissons alcoolisées. Je me lance après de nombreuses démarches dans la diffusion de cette pétition qui n’a pour but que de protéger nos enfants. L’alcoolisme est en effet un fléau majeur pour notre société, avec des conséquences sanitaires, sociales et économiques dramatiques. Pourtant, la publicité pour l’alcool est revenue en force dans nos espaces publics et nos écrans, souvent sans restriction réelle, exposant nos enfants à des messages qui banalisent sa consommation.
Vous croyez et êtes persuadé que ce type de publicité est interdit ? Toutes les personnes à qui j’en ai parlé le sont aussi, mais non ouvrez les yeux et voyez à quel point on se moque de nous !
J’aimerais vous apporter mon témoignage personnel :
Il y a quelques semaines, en accompagnant ma fille de huit ans à son arrêt de bus scolaire, elle m’a lancé :
« Regarde Maman, ça a l’air trop bon, on pourra en acheter ? »
Je relève la tête et tombe nez à nez avec une belle publicité pour du whisky à 40° d’alcool, sans aucune mention adaptée aux mineurs. Seule une petite mention en bas, à peine visible, indique : « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération ».
Ce fut un choc pour moi, car je pensais que la publicité pour l’alcool était interdite, ou du moins strictement encadrée par la loi Évin, que nous connaissons tous. Je faisais complètement fausse route.
Laissez-moi vous raconter le retour insidieux et pernicieux de la publicité pour l’alcool :
La loi Évin de 1991 a strictement encadré, voire interdit, la publicité pour l’alcool et le tabac afin de protéger la santé publique. Pourtant, cette loi a été contournée de manière progressive et insidieuse au fil des années.
D’abord, des publicités pour des boissons désalcoolisées ou sans alcool sont apparues (vin sans alcool, bière 0%), il y a plusieurs années, reprenant le design et le marketing des boissons alcoolisées, familiarisant ainsi le public à ce type de produits. Vous vous en souvenez ?
Puis, plus récemment, des publicités pour des boissons dites « légèrement alcoolisées » (bières, boissons aromatisées, cidres) ont recommencé à apparaître, souvent avec peu de contrôles, presque sans être remarquées. C’est ensuite le vin qui a fait son retour dans les médias. Notre cher vin, produit du terroir qui était servi à nos enfants dans les cantines jusqu’en 1956 (si si, allez chercher) !
Et aujourd’hui, ce sont des publicités pour des spiritueux forts, à plus de 40°, qui sont affichées largement (whisky, scotch, liqueur, vodka…), sans réel encadrement ni protection des mineurs, remettant en cause l’esprit même de la loi Évin.
Dois-je vous rappeler que l’alcoolisme est un fléau aux multiples facettes ?
Il est l’une des premières causes de mortalité évitable en France, causant environ 41 000 décès chaque année.
Quelques exemples de maladies causées :
• Cancers (foie, sein, œsophage…)
• Cirrhose, hépatites alcooliques
• Maladies cardiovasculaires (hypertension, insuffisance cardiaque)
• Troubles neurologiques (perte de mémoire, syndrome de Korsakoff, tremblements)
• Troubles psychiatriques (anxiété, dépression, tentatives de suicide)
• Dépendance physique et psychologique
• Syndrome d’alcoolisation fœtale chez les nouveau-nés exposés
Les conséquences sur la sécurité routière :
• L’alcool est impliqué dans environ un tiers des accidents mortels en France
• Il altère les réflexes et la perception du danger, provoquant de nombreux drames
Les conséquences économiques et sociales
• 580 000 hospitalisations liées à l’alcool chaque année, coûtant environ 2,64 milliards d’euros au système de santé
• Arrêts maladie, perte de productivité, tensions au travail
• Isolement social, violences familiales, précarisation
Et tellement d’autres conséquences…
Rendez-vous compte : nos enfants sont exposés quotidiennement à ces contenus à leur arrêt de bus, sur les encarts publicitaires, sur les réseaux sociaux. On adapte spécialement pour eux des boissons, colorées, sucrées, branchées… je n’ai malheureusement pas la possibilité de vous montrer des photos de publicité prises mais vous seriez comme moi outrés. Des influenceurs donnent même des recettes de cocktail pour « se mettre minable ». Connaissez-vous également la technique du tampon hygiénique (aller regarder également) ?
Pour conclure, laissez-moi vous expliquer que j’ai voulu agir localement : j’ai contacté ma mairie, la métropole de rattachement de mon village, des associations locales, le député de ma circonscription, ainsi que des organismes nationaux.
Mais partout, les marges de manœuvre sont limitées tant que la loi ne change pas.
De plus, le commerce de l’alcool rapporte gros au gouvernement mais surtout au très puissant lobby de l’alcool.
Aujourd’hui, je m’adresse à vous tous — parents, éducateurs, citoyens, élus — pour porter cette voix au niveau national.
Il s’agit d’un enjeu de société :
- Protéger nos enfants de l’influence d’une industrie puissante
- Rappeler à l’État sa responsabilité de protéger les plus vulnérables, en bon père de famille
- Ne plus laisser nos lois plier devant les lobbys, quels qu’ils soient
- Inscrire les campagnes de sensibilisation nationales dans une lutte claire contre l’alcool et les drogues
Je ne suis qu’une mère parmi tant d’autres, mais je refuse de détourner le regard.
Signez cette pétition. Partagez-la.
Pour nos enfants. Pour notre société. Pour notre avenir.
Voici des demandes concrètes à l’Assemblée nationale
• Interdire la publicité pour l’alcool dans tous les espaces publics accessibles aux mineurs (arrêts de bus, transports en commun, établissements scolaires, stades, etc.)
• Interdire toute publicité pour l’alcool sur les réseaux sociaux, notamment dans les sites fréquentés par les mineurs
• Renforcer les contrôles et sanctions contre les infractions à ces interdictions
• Lancer des campagnes de sensibilisation nationales sur les dangers de l’alcool et des drogues, et les stratégies marketing qui ciblent indirectement les jeunes
• Mettre en place une politique de santé publique ambitieuse visant à réduire la consommation d’alcool par des mesures concrètes et efficaces.
Merci.
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