Opposition aux exploitations minières futures en pays Arédien
Initiative citoyenne
Opposition aux exploitations minières futures en pays Arédien
Soucieux de l’avenir à court et moyen terme sur notre lieu de vie en Pays Arédien, je m’oppose aux demandes de prolongation et/ou d’extension Pierrepinet, Douillac et Douillac 87-24 car à ce jour, aucune Entreprise minière ne peut garantir de restituer des sols et des eaux sans pollution résiduelle après une période de recherche et encore moins d’exploitation.
Cette pétition est déposée suite à la Consultation du public sur une demande de prolongation du permis exclusif de recherches de mines dit permis « Pierrepinet » sollicitée par la société par actions simplifiée Compagnie des Mines Arédiennes (CMA) dans le département de la Haute-Vienne (87)
En résumé…
Le sous-sol arédien semble très intéressant (recherche de mines d’or (!), argent, antimoine, tungstène, étain, molybdène, lithium, niobium, tantale, cuivre, zinc, plomb, béryllium, cobalt, germanium, indium, platine, terres rares et substances connexes), tout cela est prioritaire pour les hautes technologies, très gourmandes.
Mais la préférence de la maison-mère canadienne va à l’OR, les autres corps chimiques ne viennent qu’en second plan. Et si le dossier de demande appuie sur les autres éléments chimiques, c’est un simple effet d’annonce pour obtenir une réponse positive, car politiquement incontournable…
Il faut une tonne de minerai pour extraire d’un gramme à une once (28,24 g) d’or. Cela génère non seulement des déchets miniers, poussières et stériles, mais signifie aussi que l’industrie aurifère consomme des quantités astronomiques d’eau, d’électricité et de carburant pour extraire de l’or.
La demande de prolongation du permis exclusif de recherches de mines est une aberration écologique, environnementale et sanitaire.
Les mines, même déclarées « propres » par l’industrie minière, et leurs investisseurs, ne se préoccupent ni de santé publique, ni de biodiversité, ni de sécurité alimentaire, pas plus que de bien-être animal.
L’acceptation de cette demande déboucherait certainement sur une concession ou un permis d’exploitation, d’ici 2 ou 3 ans, en toute discrétion. Compte tenu des « impératifs de souveraineté européenne » récemment découverts et décidés en haut lieu, il y a peu de chance qu’une fois le permis de recherche octroyé, les habitants soient à nouveau consultés pour les phases suivantes. C’est donc maintenant qu’il faut s’interroger.
Mes inquiétudes principales :
- Il est écrit que « CMA envisage de conduire des travaux d’exploration et le cas échéant de préparation d’une future exploitation à une échelle qui pourrait être in fine, …, celle de la quasi-totalité de l’ouest du district aurifère de Saint-Yrieix-la-Perche » cf. P29 de l’Avis délibéré n°2025-06 et 2025-11 du 10 avril 2025 par de l’Autorité environnementale
o A combien de kilomètres carrés de mine à ciel ouvert faudrait-t-il s’attendre si la demande de prolongation ET d’extension (290 km² !) était accordée
o Combien de kilomètres cubes de "stériles" devront être stockés ? Où ?
- La conservation de la qualité des eaux, tant en surface que profondes. Le sous-sol limousin a été exploité depuis les époques reculées, il en résulte déjà une pollution résiduelle de ses principaux cours d’eau. Extraire ces richesses souterraines demande d’énormes quantités d’eau, de cyanure, d’acides divers… Par exemple, jusqu’à 2 000 000 litres d’eau pour 1 tonne de lithium !
o Quelle garantie certaine de la conservation durable de la qualité de l’eau ?
o Quelle certitude qu’il ne pourra jamais y avoir de rupture(s) de barrages de résidus acides ?
- La restitution des surfaces exploitées, qu’il s’agisse de la phase de recherche, de concession ou d’exploitation. Les stockages des stériles et effluents (boues…), si l’on s’en réfère à l’existant minier, restent éternellement sur les sites exploités, interdisant toute réimplantation de la Vie à jamais.
o Quelle garantie pérenne de la conservation de la viabilité de la biosphère ?
- Le non-respect systématique des engagements de la part des exploitants, concernant la qualité de l’air, de l’eau, le niveau sonore des matériels utilisés, le droit coutumier, les législations du pays d’accueil, la pression exercée sur les populations locales, entre autres infractions constatées ailleurs.
o Comment croire que pour la première fois depuis toujours ces acteurs respecteront la parole donnée ?
- Le mépris affiché d’ores et déjà par l’Entreprise qui lève des fonds afin d’investir en Limousin avant même de connaître le résultat des recherches quémandées… Son PDG, Chris Taylor, a dénigré publiquement notre région dont il compte exploiter les sous-sols. Anciennement Gold Aquitaine, cette société-mère est devenue Aquitaine Metals, appellation plus neutre.
o Faut-il s’attendre à plus de respect de l’individu qui gouverne cette Société ? Des investisseurs financiers ?
Rappelons, pour finir, ces éléments d’une pétition récente :
⚖️ Accepter cette demande est un acte possiblement inconstitutionnel.
Selon l'article L110-1 du Code de l'environnement, l’État français est garant de principes environnementaux comme :
« 6° Le principe de solidarité écologique, qui appelle à prendre en compte, dans toute prise de décision publique ayant une incidence notable sur l'environnement des territoires concernés, les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés ; »
Et la LOI constitutionnelle n° 2005-205 du 1er mars 2005 relative à la Charte de l'environnement (JORF n°0051 du 2 mars 2005 page 3697) (annexée à la Constitution de 1958) dans son chapitre 1er :
« Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. »
En validant cette demande, l’Etat français ne respecterait pas potentiellement ce droit constitutionnel, et porterait atteinte à l’obligation de précaution, pourtant consacrée par le principe n°15 de la Déclaration de Rio et repris dans notre droit.
Je m’oppose à cette demande car à ce jour, aucune Entreprise minière ne peut garantir de restituer des sols et des eaux sans pollution résiduelle après une période d’exploitation. Je m’oppose à un nouveau Salsigne, à une nouvelle ruée vers l’or qui risque fort d’être dévastatrice pour le Limousin.
Voilà pourquoi, en résumé, Je m’oppose à cette demande de prolongation et/ou d’extension des zones de recherche pour Pierrepinet, Douillac et Douillac 87-24
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