Pétition pour la modernisation de la vie politique française et la restauration de la confiance entre les citoyens et leurs représentants
Initiative citoyenne
Pétition pour la modernisation de la vie politique française et la restauration de la confiance entre les citoyens et leurs représentants
Je souhaite, à travers cette pétition, formuler un certain nombre de propositions destinées à moderniser la vie politique française et à rétablir une relation de confiance entre les citoyens et leurs élus. Je précise que ma démarche est entièrement apolitique : elle ne défend aucun parti. Si je m’en éloigne aujourd’hui, c’est précisément parce que je ressens un profond désenchantement. Je me prive de mon droit de vote, pourtant fondamental, car j’ai le sentiment que les élus agissent davantage pour leurs intérêts que pour ceux de la population.
Voici les mesures que je propose :
Limitation à trois mandats électifs dans une vie pour chaque élu ;
Interdiction du cumul des mandats ;
Inéligibilité à vie en cas de condamnation pénale définitive ;
Mise en place d’un quorum lors des élections (comme c’est le cas dans certaines élections professionnelles) ;
Prise en compte des bulletins nuls ou blancs dans les résultats électoraux ;
Recalcul des résultats électoraux sur la base des électeurs inscrits, et non uniquement des votants.
Ces propositions visent à garantir une plus grande représentativité, à responsabiliser davantage les élus et à lutter contre la déconnexion entre la vie politique et la réalité des citoyens.
Aujourd’hui, de nombreux responsables politiques prônent l’effort, la rigueur, voire les sacrifices. Pourtant, beaucoup n’ont jamais exercé un emploi en dehors de la sphère publique. Leur train de vie est assuré par les contribuables, dont une majorité vit avec des moyens bien moindres. Certains élus cumulent des fonctions et des indemnités depuis plus de 40 ans.
Depuis plusieurs mois, tous les gouvernements – quels que soient leurs partis – martèlent que la France doit "faire des efforts" pour contenir sa dette. Pourtant, ces efforts pèsent toujours sur les mêmes : les travailleurs modestes, les familles précaires, les personnes en situation de handicap ou de maladie, les jeunes.
En 2025, le salaire moyen net en France est estimé à 2 735 €, un chiffre tiré vers le haut par les hauts revenus. Le salaire médian, plus représentatif, est de 2 200 € net par mois : cela signifie que 50 % des salariés gagnent moins. Par ailleurs, 75 % des Français perçoivent moins de 3 000 € nets mensuels. Et pour faire partie du 1 % des Français les plus riches, il faut gagner plus de 10 200 € nets par mois.
La dette publique est passée de 1 082 milliards d’euros en 2004 à plus de 3 225 milliards en 2024. Cela représente 1 160 milliards supplémentaires en dix ans. Certes, la pandémie de Covid-19 a bouleversé l’économie. Mais selon Oxfam, depuis 2019, la fortune des milliardaires français a augmenté de 24 milliards d’euros, soit 13 millions d’euros par jour.
La fraude fiscale est estimée à 80 milliards d’euros par an, tandis que la fraude sociale
est estimée entre 6 et 8 milliards, dont 70 % imputables aux employeurs. Pourtant, les coupes budgétaires visent quasi exclusivement les bénéficiaires du RSA, les arrêts maladie, les Affections Longue Durée (ALD), et les franchises médicales.
Il est à noter que près d’un tiers des foyers éligibles au RSA ne le perçoivent pas, soit plus de 3 milliards d’euros non distribués, ce qui affecte notamment les jeunes, les précaires et les mal informés.
Dans un pays dont la devise est « Liberté, Égalité, Fraternité », il est inacceptable que des travailleurs dorment dans leur voiture, que des malades soient culpabilisés, et que les Restos du Cœur n’arrivent plus à répondre à la demande croissante d’aide.
L’Assemblée nationale a récemment rejeté le projet de Taxe Zucman, pourtant soutenu par sept prix Nobel d’économie. Parallèlement, 211 milliards d’euros ont été versés aux entreprises sans aucune contrepartie. Le citoyen ordinaire, lui, doit justifier rigoureusement toute demande de prêt ou d’aide.
Selon l’Ifrap, 567 222 mandats électifs étaient recensés en 2023, représentant un coût estimé à 2,5 milliards d’euros par an, sans compter les avantages post-mandat.
Un député peut percevoir une retraite nette de 1 322 € après dix ans de mandat, en plus des possibilités de cotisations supplémentaires. Pour les sénateurs, le régime reste opaque, mais les rentes sont connues pour être très avantageuses, parfois supérieures à 100 % de leur ancienne indemnité.
Ces retraites n’ont été que très peu affectées par les réformes successives, pourtant imposées aux autres Français.
Il est aisé de qualifier ce discours de "démagogique". Peut-être. Mais que dire alors des augmentations récentes d’indemnités parlementaires (+700 € pour les sénateurs, +300 € pour les députés), justifiées par l’inflation ? Lorsque le salaire médian n’évolue presque pas, cela laisse un goût amer.
Que dire des fauteuils achetés 32 000 € pièce au Sénat ? Des 5 000 € mensuels de coiffeur pour l’épouse du Président ? Des jets privés utilisés pour quelques heures de réunion? Ou des dîners à 1 000 € le couvert financés par les contribuables de la région de Monsieur Wauquiez ?
La liste est longue. Et pendant ce temps, des millions de Français font des sacrifices.
Je propose cette pétition en mon nom, sans orgueil, mais avec la conviction qu’il faut restaurer l’exemplarité, la transparence et l’équité dans la vie politique française. Si vous partagez cette vision, je vous invite à soutenir cette initiative par votre signature.
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