Proposition : Reconnaissance du droit à la révolte infantile et réforme du traitement des alertes dans l'Éducation nationale
Initiative citoyenne
Proposition : Reconnaissance du droit à la révolte infantile et réforme du traitement des alertes dans l'Éducation nationale
Préambule
Le système éducatif est un espace où les enfants et les jeunes sont quotidiennement confrontés à des figures d'autorité adultes, souvent extérieures à leur environnement personnel, culturel ou affectif. Dans ce contexte, des tensions ou malaises peuvent émerger, et sont trop souvent interprétés comme des troubles du comportement ou de la discipline.
I. Reconnaissance du droit à la révolte infantile
L'enfant ou le jeune a le droit d’exprimer son désaccord, son mal-être ou son indignation, même sous des formes non verbales ou émotionnelles fortes, sans que cela soit immédiatement considéré comme pathologique ou insurrectionnel.
Ce droit à la révolte doit être reconnu comme un signal d’alerte légitime, révélateur d’un déséquilibre de l’environnement scolaire ou relationnel.
II. Mise en place de dispositifs d’écoute et de gestion des alertes
Création d’un référent impartial de l’expression émotionnelle dans chaque établissement (indépendant du corps enseignant), formé à la psychologie de l’enfant.
Développement de protocoles d’alerte simplifiés, accessibles directement aux élèves, permettant de signaler un malaise, une injustice ou un besoin d’attention, sans passer par des filtres hiérarchiques culpabilisants.
Mise en place d’un journal anonyme d’expression libre ou boîte à message sécurisée dans les établissements.
III. Encadrement des adultes non référents affectifs
Évaluation renforcée du comportement des adultes (enseignants, intervenants, personnel encadrant) dans leur capacité à respecter les différences affectives, sociales, culturelles et comportementales des enfants.
Obligation de formation annuelle pour les adultes sur la gestion des émotions, les biais de perception de l'autorité, et la communication non violente.
IV. Droit de retrait ou de pause de l’enfant
Reconnaissance du droit temporaire de retrait d’un environnement jugé oppressant par l’enfant (salle, cours, contexte disciplinaire) sous supervision d’un médiateur référent.
Possibilité d’instaurer un "espace de décompression" dans chaque établissement, sans sanctions pour les élèves y ayant recours.
V. Traçabilité et suivi des alertes
Toute alerte ou signalement de révolte doit être enregistré et analysé dans un registre confidentiel mais contrôlable, avec droit d’accès aux familles et médiateurs indépendants.
Les retours d’expérience des élèves doivent être intégrés dans l’évaluation annuelle des établissements.
Objectif
Garantir que la parole, l’émotion et la révolte des enfants et jeunes soient perçues comme des expressions légitimes à encadrer et à comprendre, et non comme des nuisances à supprimer. Protéger les élèves des abus d’autorité dissimulés sous couvert de discipline, tout en formant les adultes à une autorité juste, humaine et éducative.
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