Pour l'intégration d’une option d’enseignement de la Langue des Signes Française (LSF) dans les collèges.
Initiative citoyenne
Pour l'intégration d’une option d’enseignement de la Langue des Signes Française (LSF) dans les collèges.
La Langue des Signes Française (LSF) est reconnue comme une langue à part entière dans notre République depuis 2005. Une proposition de loi constitutionnelle (n°606 de décembre 2022) visait même à inscrire la LSF dans la Constitution. Pourtant, son enseignement reste marginal dans nos établissements scolaires, alors que près de 300 000 personnes sourdes et 5 millions de personnes malentendantes vivent en France.
Aujourd'hui, aucune exigence légale n'impose aux citoyens français de connaître les bases de cette langue, créant un fossé de communication pour les personnes sourdes. Nos concitoyens doivent souvent recourir à des méthodes de substitution : oralisation, lecture labiale, langage parlé complété, ou encore les pictogrammes, pour tenter de se faire comprendre dans une société encore largement dominée par le langage oral.
La crise sanitaire a augmenté ces difficultés, notamment à travers le port du masque et l’hyper audiovisuel qui a isolé davantage les personnes sourdes et malentendantes. Cette situation a rappelé la nécessité d'intégrer la LSF dès le plus jeune âge pour en acquérir quelques bases.
Je propose à nos parlementaires une loi visant à intégrer la LSF comme option linguistique dans les collèges. Elle n’entraverait pas les enseignements actuels mais serait proposée pour les collégiens qui le souhaitent en parallèle des enseignements de LV2, du latin ou du grec, afin d’offrir un choix alternatif, moderne et inclusif.
Je propose à nos parlementaires concrètement d'expérimenter cette option dans le Département du Nord, le plus peuplé de France qui dénombre près de 90 collèges publics et privés, pour mesurer son impact éducatif et inclusif, avec un enseignement d’1h à 2h par semaine, puis de perfectionner cette nouvelle politique publique d’inclusion avant de l’étendre.
Je propose à Madame Elisabeth Borne, Ministre de l'Éducation nationale et à Madame Charlotte Parmentier Lecocq, Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées de travailler avec les parlementaires de la commission des affaires sociales pour renforcer l’engagement pour le handicap et l’autonomie, en appui aux politiques départementales d’action sociale et aux engagements de l'État pour l’inclusion.
Je crois qu’il est grand temps de réduire les barrières de communication pour les personnes sourdes et malentendantes, de favoriser l’inclusion sociale et la solidarité dès le plus jeune âge.
Cette loi valorisera une langue historique et légitime, à l’instar du latin ou du grec.
J’ai rédigé une Note explicative avec les attendus annuels, les modalités d’application, le recrutement, les co-financement Etat-collectivités, le programme pour les 6e/5e/4e, la pérennité, l’évaluation, que je transmettrai aux parlementaires.
Le Bilan de cette loi qui pourra faire l’objet d’enquêtes auprès la Haut Commissaire à l’Enfance Madame Sarah El Haïry, chargée de coordonner et d'évaluer les politiques publiques en matière d'enfance.
En signant cette pétition, vous soutenez un projet éducatif porteur de sens et de solidarité, qui renforcera l’accessibilité et la communication au cœur de nos écoles.
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