Pour une augmentation substantielle (20%) des salaires des enseignants français
Initiative citoyenne
Pour une augmentation substantielle (20%) des salaires des enseignants français
Ce n'est plus un secret pour personne, les enseignants français sont mal payés, très mal payés, et ce, tout au long de leur carrière. Plus personne n'ose le contester. Néanmoins, les Ministres successifs de l'Education Nationale, rigoristes budgétaires, ont laissé la situation empirer. Ni le PPCR de Najat Vallaud-Belkacem, ni la prime d'attractivité qui émanera du Grenelle de l'éducation voulu par Jean-Michel Blanquer, ne sont en mesure de pallier la paupérisation croissante des enseignants du pays.
Aussi, face à l'échec (volontaire?) de l'Exécutif dans ce dossier, les Stylos Rouges ont l'honneur de faire appel aux citoyens par le biais de cette pétition, et, in fine, aux législateurs qui les représentent, afin de mettre un terme à ce qui apparaît de plus en plus comme une infamie.
Injustice internationale.
Les données et études soulignant le retard de rémunération des salaires de base des enseignants français ne manquent malheureusement pas. Ainsi, l'étude « Regards sur l'éducation » publiée par l'OCDE en septembre 2020 indique qu'après 15 ans de carrière, la moyenne des salaires statutaires des enseignants dans les pays développés est supérieure aux salaires français de 22,6% en primaire, de 22% en collège et de 27,3% en lycée !
De même, l'étude Eurydice de 2017-18 menée par la Commission Européenne pointait une perte de 8767€ à 13109€ annuels entre les salaires des enseignants français et la moyenne des salaires européens selon l'avancée dans la carrière.
Comment nos dirigeants peuvent-ils souhaiter, accepter, et faire perdurer un tel retard de rémunération pour ceux qui enseignent aux enfants de France ?
Injustice Française.
Les comparaisons internationales ne sont pas les seules à dresser un bilan sévère de l'inaction face à la chute des salaires des enseignants. Par exemple, une note de l'INSEE datée du 21 juillet 2020 indique que « le salaire net moyen en EQTP des enseignants français est ainsi inférieur de 25,5% à celui de leurs homologues non enseignants. » En d'autres termes, un enseignant en France est privé d'un quart de son salaire, plusieurs centaines d'euros donc, tous les mois par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie A.
Le constat est implacable, et c'est pour cela que le Ministère a agi... en augmentant les hauts fonctionnaires du Ministère de l'Education Nationale, par l'arrêté du 30 juillet 2020. Ces derniers se sont vus octroyer des augmentations significatives de salaires, de l'ordre de plusieurs centaines d'euros par mois – comme ce qui manque à chaque fin de mois à tous les enseignants du pays.
Une avancée aussi pour les élèves.
Il convient de mentionner, enfin, que des salaires enseignants réhaussés ont un impact très positif sur la réussite des élèves. En effet, dans son rapport mondial de suivi de son plan Education pour tous 2013-14, l'UNESCO révèle que dans 39 pays, augmenter les salaires des enseignants de 15% a conduit à une hausse de 6% à 8% des performances des élèves. Mal payer les enseignants, c'est donc freiner la réussite des élèves.
Parallèlement, l'OCDE a démontré que mieux les enseignants sont payés, plus le niveau des élèves augmente : « parmi les pays et économies où le PIB par habitant est supérieur à 20.000 dollars, les systèmes d’éducation qui rémunèrent davantage leurs enseignants obtiennent généralement de meilleurs résultats en mathématiques. »
Par conséquent, les Stylos Rouges lancent cette pétition adressée à tous les citoyens français, ainsi qu'à leurs députés, afin de demander une augmentation des salaires des enseignants français à hauteur de 20%, par une bonification des grilles indiciaires de tous les échelons, afin de rattraper les standards de rémunération de la catégorie A de la fonction publique mais aussi la moyenne des pays développés.
L'éducation est l'avenir du pays. Ceux qui la font méritent une juste rétribution.
Collectif Les Stylos Rouges.
Cette pétition a été classée par la commission :
En application de l’article 148 du Règlement de l’Assemblée nationale, lors de sa réunion du mercredi 15 décembre 2021, la Commission des affaires culturelles et de l’éducation a décidé de classer cette pétition.