Kiev : NIET; KYIV : DA !- Kiev : NON; KYIV : OUI !
Initiative citoyenne
Kiev : NIET; KYIV : DA !- Kiev : NON; KYIV : OUI !
Cette pétition s'adresse au gouvernement français, qui peut agir par décret ou par ordonnance le cas échéant.
Cette pétition est destinée pour action à l’AFP et aux principaux média écrits et audiovisuels français, dont la TV publique et autres, ainsi qu’aux éditeurs de publications scolaires, de dictionnaires et d’encyclopédies.
Cette démarche concerne un problème probablement étatique qui aurait dû être réglé depuis longtemps. Je vous invite ici à faire un voyage. Un voyage particulier, un voyage géo-linguistique.
Pour moi il est extrêmement irritant d'entendre et de lire à longueur de journée dans quasi tous les média français pour la raison dramatique que l'on sait que la capitale ukrainienne est Kiev.
Non mesdames, non messieurs, la capitale de l' Ukraine est KYIV, depuis que ce pays est devenu souverain il y a une trentaine d'année lors de l'éclatement de l' URSS ! Il est temps que les français se mettent à jour, ça suffit !!
Kiev est la translittération du cyrillique russe en alphabet latin. Kiev est russe !
KYIV est la translittération du cyrillique UKRAINIEN en alphabet latin : KYIV est ukrainienne. C'est son appellation officielle. Voyez-vous le malaise ? C'est une faute, une faute historique de continuer à nommer la capitale de l'Ukraine Kiev.
Celà peut sembler anecdotique pour certains : détrompez-vous ! A travers cette appellation doit-on soutenir l'origine historique de la grande Russie impériale rêvée par Putin ou la volonté d'un peuple agressé à défendre sa souveraineté, sa culture et sa LANGUE. Entre le respect de l'Histoire semble t'il choisi par les hautes autorités françaises et celui de la vie contemporaine, je choisis la vie. C'est pourquoi je demande expressément que la capitale ukrainienne soit enfin nommée partout en France KYIV. Alors pourquoi cette faute collective de tout un peuple, nous, les français ? Parce que les français sont mal élevés.
Explications.
Celà met en lumière éclatante le fait que la France a un problème profond avec les patronymes et toponymes étrangers qu'elle ne respecte pas, et ce depuis longtemps. La cause ? Cette francisation à outrance. De quel droit ? Des ruines de l'empire colonial français qui conservent le quasi statut de langue diplomatique internationale ? Poutine, Staline, Lénine n'existent pas. PUTIN, Stalin et Lenin (belle brochette !) sont les translittérations strictes du cyrillique russe en alphabet latin, à l'anglo-saxonne donc.
Ça vous choque peut-être ? Pas moi, car c'est leur nom authentique. De même Pékin pour BEIJING(!)(se prononce comme écrit), Londres pour LONDON, Rome pour ROMA, Anvers pour ANTWERPEN(!), Bombay pour MUMBAI(!), Munich pour MÜNCHEN, Lisbonne pour LISBOA, Aix-la-Chapelle pour AAREN ou ACHEN(!), Cologne pour KÖLN(!) etc, etc . . . Le ridicule même quand il y a lieu de préciser "Valence en Espagne" alors qu'il n'échappe à personne que dire VALENCIA est plus naturel et surtout plus juste pour la différencier de son quasi homonyme français : Valence. Même constat pour la capitale autrichienne WIEN qui n'est pas Vienne, commune, rivière et département français. Ça suffit comme ça, non ?
L' exception culturelle française est là particulièrement malvenue.
Peut-être un sujet de thèse pour un étudiant en linguistique : aucun continent n'est épargné, sauf curieusement de mémoire les Amériques à quelques exceptions près (on a échappé avec bonheur aux faciles francisations de LOS ANGELES(Les Anges ou Cité des), SÃO PAULO(Saint-Paul), SAN FRANCISCO(Saint-François ou Francisque), jusqu'à la grotesque francisation possible de RIO DE JANEIRO(Rivière de Janvier).
Je vous laisse deviner les francisations possibles pour SALT LAKE CITY, BUENOS AIRES ou LAS VEGAS par ex.), ce qui prouve en passant qu'on peut respecter sans problème le local, où les patronymes et toponymes français y sont parfaitement légitimes, car natifs issus de peuplements historiques : Louisiane, Acadie, Québec, comme c'est le cas par ex. pour MAURITIUS (Maurice, République de) jadis nommée Ile de France. Vrai aussi pour HAÏTI et MADAGASCAR, ex colonies françaises qui sont aujourd'hui les nations les plus misérables du monde (les femmes malgaches éduquées sont particulièrement prisées par la haute bourgeoisie française des beaux quartiers comme personnel de maison à bon compte auprès des jeunes enfants, car francophones).
Et cette malheureuse exception à la française dessert à mon avis le rayonnement et la défense de la langue française auxquels je suis attaché car elle est intrinsèquement arrogante. N'oublions pas que la France c'est 1% de la population mondiale, les francophones 4 fois plus soit seulement 4%, un peu de modestie SVP, le français n'est pas au centre du monde. Cette exception est même anachronique en notre ère de transports internationaux où la phonétique locale doit être privilégiée et là pour le coup la francisation, par destination, est complètement à côté de la plaque. Une partie des causes ou des conséquences pour le peu d'appétence des français pour les langues étrangères ? Il paraît même que les français ne sont pas bons en géographie. MOSKVA(se prononce simplement comme écrit): MOSKVA, répétez à voix haute ce vocable. Pressentez vous la mélodie de ce vocable slave, et à travers lui la beauté de la langue russe? Moscou, sa francisation, décapite pour le coup, où plutôt guillotine par le "cou" pour rester "franchie" la beauté mélodique de ce vocable. De toute façon, quand vous ralliez la capitale russe, vous ralliez MOSKVA, car Moscou n'existe pas authentiquement parlant, donc connaît pas, point barre ! Et il en est ainsi pour le reste du monde.
Commençons d'abord par respecter KYIV, et pour les toponymes et patronymes étrangers francisés à outrance, peut-être une révolution linguistique avant les prochains siècles ?
Ça commence par modifier les publications scolaires, les atlas et mappemondes, les dictionnaires et encyclopédies (aïe, là ça fait mal), en passant par la modification des infos des panneaux indicateurs des aéroports internationaux et autres gares maritimes et terrestres, les bonnes pratiques des média. . . Vaste chantier, digne du 21ème siècle, plus facile qu'il n'y paraît en ces temps du tout-informatique. La modernité est à ce prix. Les nostalgiques pourraient retrouver les appellations francisées surannées* entre parenthèses derrière les appellations locales officielles. Ex: BEIJING(Pékin); WIEN(Vienne); CAPTOWN(Le Cap); WARSZAWA(Varsovie); LISBOA(Lisbonne). . .Toutefois une dérogation peut être tolérée pour les noms francisés des Nations et leurs adjectifs dérivés, comme c'est l'usage, pas en deçà. Plus facile sans doute pour un francophone pur et dur (existe t'il encore ? En sachant que l'immense majorité des français contemporains sont sensibilisés aux langues étrangères depuis au moins le collège, et ce depuis plusieurs générations) de dire AUTRICHE plutôt que l'austère ÖSTERREICH, appellation officielle native. Certaines appellations font débat : Birmanie est l'appellation française du controversé MYANMAR, appellation officielle pour se distinguer des ex-empires coloniaux britannique et français, mais non reconnue par les instances internationales. Il est vrai que le peuple Birman est une réalité historique, même s'il n'est pas nécessairement majoritaire dans ce pays multi-ethnique . . .
Pour conclure simplement, pour la capitale ukrainienne, comme pour beaucoup d'autres toponymes étrangers, mais également patronymes, il n'y a pas débat : on** ne touche pas en France à ces noms propres officiels locaux, par nature invariables, à la dérogation près, en ce 21ème siècle (cf. les Amériques). Notre peuple français, si souvent pionnier dans de nombreux domaines, serait là exemplaire.
Je vous remercie de votre attention
Kiev : NIET ; KYIV : DA !
Le combat vient de commencer, avec vous et par vous, pour cette quête de modernité géo-linguistique et d'authenticité, si vous le voulez bien.
* has been (oh my God, I'm sorry, but these english words are just more suitable, unfortunatly because the pretty word "surannées" is "suranné" today !)
** Les hautes sphères intellectuelles françaises qui gravitent quelque part entre l'Académie Française et l'Institut de France, promotrices et gardiennes de la francisation, dont la francisation de "l'infrancisable" ***.
*** Oups ! Aurais-je commis un néologisme de plus ? Citoyen de base, je n'oserais le demander à ces mérito-aristocratiques*** institutions d'Etat (aïe, là ça boucle ! Question abyssale: comment sortir de la boucle ? Clin d'oeil aux mathématico-informaticiens***ou aux informatico-mathématiciens***, là je ne sais choisir, mais je les salue tous).
Nota Bene : pas moins de quatre langues officielles géo-localisées en Suisse. Ce pays ne peut fonctionner qu'avec une règle d'or : total respect intra-régional des patronymes et toponymes locaux, question vitale de bon sens. Cette règle simple et universelle est donc transposable au reste du monde, dont la France naturellement. La Belgique avec "seulement" ses deux langues officielles géo-localisées (hormis le particularisme Bruxellois) serait avisée de prendre exemple sur les helvètes, ce qui serait de nature à apaiser en partie les tensions wallons-flamands. Pour un wallon, ANTWERPEN c'est Anvers (merci la France) et pour un flamand LILLE c'est Rijsel ou Rysel, juste de l'autre côté de la frontière (merci le Nederland(Pays-Bas)). Bref, c'est du grand n'importe quoi, c'est le bo.del ! La Belgique, siège de l'exécutif européen, offre ici un piètre exemple.
Post Scriptum : il est plus facile pour la France de fournir des armements lourds et des munitions à l'Ukraine plutôt que de nommer correctement sa capitale face à la Russie de Putin. Décidément ce monde n'est que paradoxes. Incapable de dépasser ce paradoxe, la France, pays des Lumières, n'honore en rien ses illustres enfants à travers également ce piètre exemple.
GLR V'4 jan 2024
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