Révisons les performances des services publics français
Initiative citoyenne
Révisons les performances des services publics français
Nous, citoyens français, résidents français de métropole, d'outre-mer et à l'étranger, attirons l'attention sur les dysfonctionnements actuels des services publics.
En résumé, le contrat social en France semble déliquescent et les performances des services publics en France étrangement décadentes malgré des intentions néo-modernes.
Avant la crise du COVID-19, ces services étaient historiquement basés sur des interactions humaines et des guichets d'accueil. Malheureusement, la crise a provoqué une dématérialisation excessive, déshumanisant ainsi les services et rendant difficile, voire impossible, toute communication par téléphone ou prise de rendez-vous.
Nous constatons avec préoccupation que malgré la dématérialisation, de nombreux services publics souffrent de retards considérables et de temps de traitement excessivement longs.
Nous citons en particulier les exemples suivants :
A/ Les services de La Poste, pour lesquels une pétition spécifique a déjà été lancée pour demander une révision des performances des services essentiels lorsqu'ils sont critiques à d'autres services publics (pétition #1321).
B/ Les services aux particuliers français de l'étranger relevant du ministère des Affaires de l'Europe et des Affaires étrangères (MDAE).
C/ Le service des cartes grises automobiles sur le territoire français.
D/ Les démarches liées aux permis de conduire pour les jeunes Français qui ne suivent pas le cursus académique français, et qui sont contraints d'obtenir l'ASR-ASSR-BSR.
Pour les moins novices c'est l'accès à un permis de conduire international qui requiert désormais jusqu'à six mois. C'était remarquablement plus rapide avant la digitalisation, surtout en considérant la simplicité de cette procédure.
Nous considérons que ces délais considérables ont un impact négatif sur la vie des citoyens français, portent atteinte à l'image de la France et peuvent affecter son PIB.
Les services qui étaient autrefois traités en quelques semaines sont désormais étalés sur plusieurs mois, et les particuliers sont trop souvent contraints de passer finalement par des organisations privées payantes plutôt coûteuses.
Ces agences professionnelles spécialisées semblent, en l'occurrence, avoir développé des connexions privilégiées avec les ministères, qui leur répondent au téléphone directement, contrairement aux individus qui tenteraient la démarche eux-mêmes.
Par cette pétition, nous invitons les autorités françaises à reconsidérer rapidement le "contrat social" entre l'État et ses citoyens.
Nous souhaitons une administration qui replace l'humain au centre de ses préoccupations.
En exemple, pour un diplôme français obtenu dans l'enseignement privé en 1994, vérifié et formalisé en plusieurs langues sur le site IESF des scientifiques de France ; il aura fallu plus de quatre mois en 2023 pour qu'il soit légalisé avec sa traduction anglaise depuis l'étranger.
Ni l'ambassade, ni le consulat, ni la chambre de commerce et d'industrie de la région concernée, ni même La Poste française, n'ont permis d'éviter de tels délais. Il a pourtant été réduit grâce à deux déplacements en personne en France pour couper deux semaines et des risques postaux .
Sur cet exemple, les retards administratifs ont même conduit à l'annulation de l'offre commerciale internationale qui nécessitait la formalité de légalisation de ce diplôme.
À l'échelle d'un pays et en échangeant avec d'autres concitoyens dans les files d'attente, le manque à gagner résultant atteint probablement un niveau désolant qui pourrait sabote nombres des exportations lucratives pour la France.
En comparaison, d'autres pays européens ont réussi leur digitalisation, comme les Pays-Bas, qui permettent d'obtenir une carte grise en 48 heures et d'autres formalités en une semaine seulement. Ce pays, de plus, maintient des lignes d'aide personnalisées téléphoniques disponibles dans la journée, proposant une assistance en langue nationale et en anglais, sans facturer des tarifs excessifs.
Nous voulons alerter sur le déclin de l'administration française et sur la déshumanisation des services publics.
Nous refusons de voir les citoyens contraints de recourir à des services privatisés coûteux pour accéder à des services publics qui étaient historiquement basés sur des interactions humaines directes, et qui étaient plus efficaces.
Les critères de sécurisation seront évidemment plus exigeants qu'au siècle dernier, il semble toutefois essentiel de protéger nos concitoyens les moins préparés à cette déshumanisation administrative coûteuse à plus d'un niveau.
En signant cette pétition, nous encourageons un retour aux valeurs humaines du service public républicain.
Nous recommandons également que ces préoccupations soient étendues aux services publics de la santé, de l'instruction civique et de l'éducation nationale, afin de préserver des effets contreproductifs pour notre communauté nationale, voire européenne.
Ensemble, nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures rapides pour enrayer et corriger ces problèmes, voire rétablir la qualité et l'efficacité des services publics en France.
Nous croyons qu'une administration performante, efficace et centrée sur l'humain est essentielle pour le progrès de notre société.
Cette pétition a été classée par la commission :
Conformément à la décision prise par le bureau de la Commission des lois lors de sa réunion du 5 juillet 2022, toute pétition n’ayant pas recueilli au moins cinq mille signatures dans un délai de six mois après son dépôt fait l’objet d’un classement d’office.