Demande de validation des acquis pour les suppléants de l'Education Nationale
Initiative citoyenne
Demande de validation des acquis pour les suppléants de l'Education Nationale
Mesdames, Messieurs,
Cette pétition pour vous demander votre soutien dans ma démarche de titularisation, vaine, en dépit des conditions de travail et de recrutement difficiles, connues de tous, au sein du Ministère de l’Éducation.
Je m’appelle Jeanne, je suis suppléante dans le 1er degré, secteur privé, depuis maintenant 4 ans. J’ai effectué des suppléances à l’année, à temps complet ou à mi-temps. J'ai accepté de travailler parfois dans 5 écoles différentes en même temps, avec plus de 6 niveaux différents à gérer. J’ai prouvé, à plusieurs reprises, ma détermination, mon engagement, ma force de travail et ma motivation.
Je passe, depuis maintenant deux ans, le Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles dans l’Académie de Rennes. Comme nombre de mes collègues suppléants, nous entendons divers débats concernant le manque de professeurs, le recrutement de ceux-ci…. Débats vains puisque le nombre de candidats admis n’augmente pas et que le nombre d’admis au concours est cette année encore inférieur aux nombres de postes vacants.
De plus, nous sommes en train d’appauvrir nos écoles. Le manque d’enseignants a des conséquences dramatiques sur nos élèves. Les classes à multi-niveaux sont de plus en plus nombreuses, avec un nombre conséquent d’élèves. Ces conditions ne nous permettent pas non plus d’apporter l’aide nécessaire à nos élèves, d'avoir une attention pour chacun, de faire correctement notre travail.
Je viens ici vous demander de porter avec moi au Ministère de l’Éducation Nationale l'idée d'une remise en place du concours interne aux suppléants (comme cela était possible jusqu’en 2018) ou d'imaginer une « validation des acquis » qui pourrait être accordée après x années de suppléances et une validation par commission du dossier du candidat.
J’ai écrit au Ministère de l’Éducation Nationale il y a quelques mois, soumettant cette même demande. L’on m’a répondu que celle-ci serait traitée et que l’on reviendrait vers moi dans de brefs délais…. Ce qui ne fut, étonnement, pas le cas. Je me suis donc permise de réécrire au Ministère (le 04 janvier 2023) dans le but de relancer ma demande. Je n’ai malheureusement pas de retour depuis cette date.
J’ai contacté la Direction Départemental de l'Enseignement Catholique 29, puis la DDEC 22 pour envisager une solution à cette situation professionnelle instable (même travail qu'un titulaire, mêmes charges, aucune certitude de pouvoir être embauchée et salaire beaucoup moins important). Les différentes DDEC ne trouvent aucune solution à ma demande, me certifiant que ce souhait de remettre en chemin le concours spécial pour les suppléants serait un choix pour lequel ils opteraient et qu’eux-mêmes étaient demandeurs, sans retour de la part du Ministère.
J’ai ensuite contacté le Rectorat de Rennes, à qui j’ai, de la même manière, expliqué ma situation et demandé si un concours spécial serait prévu pour l’année 2023-2024. L'on m’a tout de suite rétorqué que ce concours n’aurait encore une fois malheureusement pas lieu pour l’année à venir, bien que cela soit encore appuyé par le Rectorat lui-même.
Le Ministre de l’Éducation s’essouffle et essouffle notre système éducatif en recrutant des contractuels qui ne sont ni intéressés par leur travail, ni investis dans leur mission alors que nous sommes des dizaines à avoir fait nos preuves dans nos établissements, auprès des équipes, des familles et des élèves, à avoir été investis de nombreuses années consécutives et qui aurions l’approbation de nos supérieurs pour être engagés sur long terme.
Je vous adresse cette pétition parce qu’il est temps de réagir. Ensemble, nous pourrons faire bouger les choses pour le bien des enfants et pour leur offrir un avenir serein.
En vous priant de bien vouloir signer cette pétition pour que cette dernière devienne une voix forte de changements.
Cette pétition a été classée par la commission :
Conformément à la décision prise par le bureau de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation lors de sa réunion du 9 février 2023, toute pétition n’ayant pas recueilli plus de dix mille signatures dans un délai de six mois après son dépôt fait l’objet d’un classement d’office.